Besançon : six entretiens pour comprendre ce que veulent les partis de gauche pour 2020

Alors que les rencontres s'accélèrent entre partenaires potentiels dans la perspective des élections municipales, ils expliquent leurs divergences programmatiques et stratégiques, mais aussi ce qui pourraient les rapprocher. Points communs : l'accent mis sur le programme et l'implication citoyenne.

Claire Arnoux (LFI) : « on ne veut pas d'une soupe de logos »
Pierre Gainet (PS) : « si les militants insistent pour qu'on parle avec la France insoumise, on ira »
Anne Vignot (EELV) : « je porterai le dossier des Vaîtes différemment »
Guy Lazar (PCF) : « la tête de liste ne peut pas être PS »
Gabriel Viennet (Ensemble) : « la logique des élus EELV et PCF est préjudiciable à leur démarche »
Marcel Ferréol (Génération.s) : « on ne gagnera pas sans les militants et les électeurs de la France insoumise »

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Des rencontres entre partis de gauche sont prévues cette semaine à Besançon. Après avoir vu il y a quelques semaines les socialistes, le PCF et EELV devaient rencontrer ce mercredi Génération.s et Ensemble, et ce jeudi la France insoumise. On ne devrait pas parler de répartition des sièges, mais de programme, notamment, mais pas seulement, de questions défrichées au sein de l'association EDGEespace de dialogue des gauches et de l'écologie  qui n'a pas vocation à présenter des candidats ou soutenir une liste, c'est dans ses statuts.

Exemple : la question des transports publics a fait l'objet de discussions lors d'ateliers programmatiques d'EDGE. On a ainsi envisagé de prolonger la ligne de tram du terminus des Hauts de Chazal jusqu'à la gare de Franois (environ 1 km), ce qui permettrait ultérieurement d'envisager des rames de tram-train jusqu'à Saint-Vit, mais aussi de réévaluer la situation de Franois comme carrefour ferroviaire de l'ouest de l'agglomération. L'idée est présentée également comme une alternative à la perspective, sans cesse repoussée, d'une halte au niveau du CHU sur la ligne SNCF.

« L'objectif est clairement de diminuer le nombre de voitures dans le centre-ville », explique un militant politique impliqué dans EDGE. Cette piste vers Franois est-elle en contradiction avec la desserte de la zone commerciale de Chateaufarine que revendiquent certains ? « Non, c'est complémentaire », répond le militant. Quoi qu'il en soit, desservir un temple du commerce ou accroître l'offre de transport « du quotidien » dans l'agglo n'a pas exactement la même signification... 

Une autre idée est également en discussion dans EDGE, sans pour autant avoir été définitivement approuvée. Il s'agirait de créer une liaison entre la station de tram Micaud et la gare de la Mouillère. Cette piste ouvre la perspective à terme d'une ligne de tram-train allant jusqu'à Mamirolle. Quoi qu'il en soit, prolonger le tram jusqu'aux gares de Franois ou de la Mouillère permettrait l'interconnexion du réseau de tram avec la croix ferroviaire que privilégiaient la droite et les communistes lors du débat d'avant tramway. 

Si la prolongation du tram vers Franois semble un point de divergence entre l'équipe EELV-PC et le PS, ils pourraient également s'opposer sur la question du logement, notamment la démolition de plus de 1500 logements sociaux à Planoise dans le cadre de l'ANRU. En revanche, la question des Vaîtes souligne une divergence, du moins une  différence entre écologistes et communistes.

Les écolos semblent se rapprocher, avec pas mal de précautions de langage, de l'association Jardins des Vaîtes que préside la militante insoumise Claire Arnoux. Les communistes paraissent plus proches des socialistes sur le sujet : « mieux vaut des logements collectifs près des transports en commun », est un argument avancé. Reste que d'autres stations de tram ou de bus desservent davantage des pôles d'activités ou d'animation que des zones d'habitations : qu'on songe à la Malcombe...

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