Besançon : grève des bus et conditions de travail dégradées

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La CGT appelle à la grève dans le réseau de bus Ginko à Besançon le jeudi 4 avril. Le réseau ne sera pas perturbé en journée. Le mouvement est national : la fédération nationale des syndicats des transports CGT se mobilise pour une uniformisation des salaires sur l'ensemble des réseaux dans le pays, la suppression de la loi de 2007 sur le service minimum et une amélioration générale des services publics, « la puissance publique a les moyens d'agir dans le secteur des transports, un secteur fortement subventionné par de l'argent public ». La libéralisation des transports est également dénoncée et le syndicat demande le retour en régie municipale. La compagnie Ginko qu'exploite le groupe privé Transdev annonce que « les services seront assurés à 100% en journée mais que les lignes A, B et C de nuit ne circuleront pas ». Selon la CGT, moins de 20% des salariés seront en grève et le service minimum ne sera en conséquence pas appliqué. Les responsables du syndicat expliquent pour partie cette faible participation à la grève par la nécessité légale (loi du service minimum en question) de venir et se prononcer lundi 1er avril, jour férié, 48h à l'avance. Aux dernières élections professionnelles, en janvier dernier, c'est la CFDT qui avec un peu plus de 30% des voix a obtenu le plus de suffrages dans la compagnie. Les responsables de la CFDT ne sont « pas contre le principe d'un retour en régie municipale à condition que les compétences soient assurées, comme à Belfort où existe une assistance au dispositif public ».
D'autre part, la CFDT pour l'intersyndicale, a fait parvenir jeudi 29 mars un courrier (voir document ci-dessous) à Jean-Louis Fousseret président du Grand Besançon et à l'inspection du travail. La missive dénonce « la priorité accordée aux travaux du tram » et demande un rendez-vous au président de l'agglomération. Selon les syndicats, les conditions de travail des salariés (constat de 10,4% d'absentéisme contre 7% auparavant), les conditions de transport des voyageurs se sont fortement dégradées. Les responsables syndicaux donnent aussi l'exemple de travaux dont ils n'ont pas été avertis (exemple du 22 mars à Chamars de 14h00 à 16h00), de réactions de voyageurs désabusés ou en colère et associent « leur galère » à celle des commerçants qui pâtissent des travaux. 

 

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