Arrêté anti-mendicité : Eric Alauzet fait du Jupiter

Dans une tribune que Factuel publie, le député et conseiller municipal LREM de Besançon, s'en prend vivement à « l'extrême-gauche » et aux « biens-pensants, démagogues et extrémistes » qu'il accuse de visées « politiciennes »... Il tente de construire un en même-temps macronien où « solidarité et fraternité » cohabitent avec « maintien de l'ordre » et « refus des dérives délinquantes ».

alauzet

Nous publions dans son intégralité la tribune que nous a adressée Eric Alauzet à propos des réactions qui ont suivi la révélation par L'Est républicain de l'arrêté municipal anti-mendicité. Sa violence est, de sa part, inhabituelle. Il cogne, concède à peine que les convictions aient pu animer quelques opposants au texte, juge les débats « stériles », ce qui vise à discréditer ceux qui se sont exprimés. Ces « biens-pensants, démagogues et extrémistes » sont pour la plupart militants associatifs et humanitaires, défenseurs des droits de l'homme, adhérents ou sympathisants de son ancien parti EELV, du PCF, du PS, de la France insoumise... et quelques uns sont d'extrême-gauche.

Cette tribune est importante car elle résonne aussi comme une déclaration de candidature pour 2020. Il  désigne son adversaire qu'il aimerait bien reléguer à cette seule extrême-gauche alors que les opposants à l'arrêté vont à l'évidence bien au-delà. Il préempte le bilan social des derniers mandats municipaux assumés par des équipes d'union de la gauche, reprend une proposition communiste (renforcer des équipes de contact de jour auprès des SDF), reformule l'idée du MoDem d'une équipe nocturne de police municipale en suggérant de « réfléchir à de nouveaux horaires », se met dans les pas de Jean-Louis Fousseret en défendant le triptyque « éducation - prévention - répression »...

Il alterne le je et le nous de telle manière qu'ils s'articulent. Si ce n'est pas une déclaration de candidature, c'est plus qu'un petit caillou sur le chemin qui y conduit. Mais avec qui ? Après sa malencontreuse sortie sur la « génération dorée » des retraités, avec son soutien constant au gouvernement, on voit mal la gauche se rallier à lui. Il souligne cependant « l'engagement politique des élus de la majorité municipale », comme s'il y croyait encore un peu alors que cette majorité est au bord de l'explosion.

 

 

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