Le centre international de séjour de Besançon accueille ce week-end des 22 et 23 septembre la rentrée politique de LREM dans le Doubs. Pour l'occasion, les JAM25, les Jeunes avec Macron du Doubs, invitent leurs homologues de Bourgogne-Franche-Comté pour une « InterJam » consacrée au développement durable. Ils écouteront des élus parler économie circulaire, regarderont des films, débattront. Bref, se prépareront aux échéances électorales européennes et municipales... Alexandra Cordier, la référente départementale de LREM pour le Doubs, par ailleurs attaché de presse de Jean-Louis Fousseret, répond à Factuel.
Dans quel état est votre mouvement ?
On se porte bien, plutôt pas mal dans la mesure où nous engrangeons des adhérents. Des gens sortent, d'autres rentrent... On est 400.000 adhérents dont 1600 dans le Doubs, répartis dans une vingtaine de comités locaux, notamment à Besançon, Vercel, Ornans, Montbéliard, Pontarlier, Morteau...
Un cadre national de LREM a récemment dit à Médiapart que vous seriez plutôt 40.000...
Non, on est 400.000, c'est sûr. On a dix comités actifs sur dix-neuf dans le Doubs... Notre rentrée politique, c'est samedi. Dès 9 heures, les JAM25 organisent une InterJam sur le développement durable avec Patrick Corne, le président du Syded
C'est quoi l'économie circulaire ?
C'est favoriser les comportements exemplaires, les circuits courts, le plan vélo... On aura aussi une vidéo de Christophe Itier, le haut commissaire à l'économie sociale et solidaire... Depuis la sortie de Nicolas Hulot du gouvernement, ce sont les sujets sur lesquels les jeunes veulent le plus débattre.
« Nous avons frappé à 1452 portes,
572 se sont ouvertes,
612 questionnaires ont été remplis... »
Le débat du conseil municipal de jeudi a montré de vraies divergences avec les écologistes sur la question de la biodiversité...
Oui, même si les Planches-Relançons sont inscrites dans le Plan local d'urbanisme pour une autre forme d'habitat. Il y a une recherche de produits pour accueillir des familles avec 3 à 4 ares de terrain. Ce ne sont pas des produits qu'on trouve à Besançon.
Il est quand même question d'urbaniser jusqu'à la lisière de la forêt de Chailluz...
La première phase est dans la continuité du vallon du Jour.
Les phases 2 et 3 iront-elles jusqu'à la forêt ?
On n'en est pas là...
Discuterez vous de cela ce week-end ?
L'urbanisme n'est pas à l'ordre du jour du débat développement durable, mais pourquoi pas, peut-être que des gens en parleront... Le deuxième temps de notre première journée, ce sera une réunion publique à 17 heures où nous présenterons notre feuille de route, notre calendrier jusqu'en septembre 2019. On parlera bien sûr des quinze premiers mois du gouvernement avec Julien Péa
Quel est le bilan de cette opération ?
Nous avons frappé à 1452 portes, 572 se sont ouvertes, 612 questionnaires ont été remplis... A 49% les gens ont mis en priorité la lutte contre le réchauffement climatique (41% au niveau national), à 40%, ils veulent une agriculture plus saine (29% au niveau national). On va aussi parler de l'ancrage du mouvement, des échéances européennes et municipales. On va présenter notre plan d'actions, un calendrier, une méthode.
Et c'est quoi ?
Ça passe par l'animation des comités locaux. C'est dans ce format de réunion à 15 ou 30 personnes qu'on peut aborder ces questions. Chaque mois, on a des rendez-vous avec les parlementaires. Le dernier, en juin, était consacré à l'avenir des quartiers, avec Karim Bouhassoun...
Et votre calendrier à venir ?
On reprend l'idée de la marche avec la Marche des territoires. On va interroger un maximum d'habitants du Doubs sur ce qui marche ou pas dans leurs communes, du 29 septembre au mois de décembre. On en tirera un diagnostic pour les municipales à l'échelle du département. De janvier à juin, on lancera des groupes thématiques, à travers des ateliers locaux, pour écrire un programme. Ça pourra prendre la forme de petits déjeuners, de réunions publiques, de rendez-vous avec des associations... L'idée est de rassembler un maximum de personnes de la vie civile. Et on se mobilisera en même temps pour les élections européennes du 26 mai. En juin les têtes de liste LREM pour les villes de plus de 9000 habitants seront désignées par une commission nationale d'investiture qui décidera à partir de trois ou quatre noms...
Denis Sommer probable tête de liste à Montbéliard,
Pierre Simon pressenti pour Pontarlier...
Vous aurez une liste dans les cinq villes du Doubs de cette taille ?
On y réfléchit pour Valentigney dont une personne adhère au comité local de Montbéliard. A Audincourt, cela se prépare avec David Barbier
Il est candidat ?
Il a des velléités... Jean-Louis Fousseret est responsable du comité politique pour le Doubs et la commission nationale d'investiture s'entretiendra avec chaque candidat...
Quid de Montbéliard et Pontarlier ?
Denis Sommer
Et Besançon, ce sera Eric Alauzet ?
C'est un secret de polichinelle qu'il s'y intéresse. C'est dans nos discussions. C'est une de ses volontés de porter quelque chose...
Pourquoi pas Laurent Croizier
On discute souvent avec lui à LREM. Mais sera-ce une candidature autonome ou dans le cadre d'une liste commune ?
« Je ne sais pas sous quelle étiquette Eric Alauzet se lancera... »
Vous travaillez aux deux hypothèses ?
Plutôt sur celle d'une liste commune. Je vois que Laurent est très présent, Eric Alauzet aussi, mais je ne sais pas sous quelle étiquette il se lancera...
On entend dire qu'il y a du flottement entre Eric Alauzet et LREM...
Pas forcément, il participe au mouvement, mais il s'affranchit du calendrier du mouvement. Il n'a pas l'air de s'inscrire dans le calendrier LREM, mais je ne doute pas de ses valeurs progressistes...
Il a eu une sortie très critiquée sur la « génération dorée » des retraités...
Oui, et aussi sur le glyphosate...
Peut-on imaginer un partage des mandats à la ville et à l'agglo ?
On n'en est pas à ce stade. Tous les deux ont l'amour de leur ville. Il faudra chercher la personne qui rassemble le plus...
Une alliance est-elle possible avec la droite constructive, l'UDI ?
On n'a pas de discussion à ce stade. On discute avec Sylvie Le Hir
Vous comptez des adhérents du PS dans le centre-gauche ?
Oui, je serais ravie que des adhérents du PS intègrent la liste. Ça discute. Des adhérents du PS sont ouverts à la discussion avec LREM...
Le PS est dans l'opposition parlementaire...
C'est vrai, mais il y a des personnes qui aiment leur ville, s'engagent depuis longtemps... Des gens du PS s'approchent de nous, on s'approche d'eux...
Vous pensez à des conseillers municipaux actuels ?
Je n'ai pas de nom pour l'instant...
Quid des communes de moins de 9000 habitants ?
Ce seront les comités politiques départementaux qui décideront des listes LREM. Et s'il y a des conflits, la commission nationale d'investiture pourra intervenir pour valider ou non des candidatures.
« A partir de juin 2019, on sera en campagne jusqu'en mars 2020... »
Ce sera du cas par cas ?
Oui... A Ornans ou Villers-le-Lac, on pourra rassembler sur des projets communs. Et si ce n'est pas possible d'avoir 29 ou 55 noms, on proposera nos idées aux têtes de listes...
... contre un soutien du mouvement ?
Tout à fait. On a une charte de compatibilité avec LREM, une charte des valeurs communes à LREM et aux autres mouvements. Ensuite, à partir de juin 2019, on sera en campagne jusqu'en mars 2020.
Si l'on en croit plusieurs témoignages, LREM a déçu certains, est dans un moment compliqué pour les militants...
Il y a autant de gens qui arrivent et qui partent...
Il y a aussi une différence entre militants et adhérents...
Notre mouvement est jeune. Il n'a pas de force de mobilisation comme la France insoumise, mais c'est ce qu'on va essayer de faire. Je n'ai aucun doute sur la force qui va nous porter jusqu'aux municipales. Beaucoup de gens, parmi les commerçants, dans les associations, le milieu sportif, nous attendent. On peut dire que la force des militants LREM fait défaut, mais à chaque fois qu'il y a des tracts à distribuer, il y a du monde. Et les réunions ont toujours entre vingt et cent personnes...
Une récente réunion départementale n'a réuni que huit personnes...
C'est normal, on est dix... Chaque comité local a de dix à vingt personnes. Nous avons vu arriver trois nouveaux au dernier comité local de Besançon. LREM a lancé un programme intitulé 1000 talents avec l'objectif d'en détecter cinq à dix par département. On a dix-huit noms pour le Doubs dont huit nouveaux, des gens qui veulent s'engager dans la vie municipale. C'est la preuve que notre mouvement se porte bien.
Vous pourriez conduite la liste à Besançon ?
Non, mais j'ai envie qu'il y ait une liste LREM à Besançon.