Un millier de manifestants ont défilé le 2 février dans la capitale comtoise. Au premier fumigène lancé vers la préfecture, la réaction des forces de l'ordre a été immédiate et massive. Un street-médic touché à la tête par une balle de défense a été protégé par son casque… Des journalistes ont été visés...
La mobilisation a débuté dès l'aube, ce samedi 2 février à Besançon, par une nouvelle occupation du rond-point de Chalezeule. Ils étaient une quarantaine à se retrouver dans la bonne humeur, amenant banderoles et palettes pour se réchauffer. L’entrée du centre-commercial est alors un moment bloquée, parallèlement à une une action similaire à l’encontre la centrale logistique Easydis.
La manifestation est quant à elle programmée pour 14 heures place de la Révolution, où ils ne sont encore que quelques centaines à l’heure dite. Un appel à rejoindre Strasbourg ainsi que la percée du vin jaune sur Poligny ont sans doute minimisé la participation par rapport aux épisodes précédents. Cette fois, aucun barrage filtrant n’accueille les gilets jaunes qui peuvent aller et venir sans fouille préalable.
Outre les revendications concernant la hausse du pouvoir d’achat et un renouveau démocratique, le thème de cette édition met surtout l’accent sur les victimes du mouvement, blessées ou emprisonnées. Beaucoup arborent ainsi un cache-oeil et des bandages, en écho au nombreux cas dont celui de Jérôme Rodrigues mais aussi en pied-de-nez à la disposition dite « anti-casseurs ». Alors que le journaliste David Dufresnes a effectué plus de 300 signalements, notamment des mutilations graves documentées, que l’incrimination des flash-ball n’a jamais été aussi forte avec notamment la pétition lancée par un médecin Bisontin, qu’un collectif d’avocats vient de dénoncer l’acharnement des parquets contre les gilets jaunes, l’exécutif souhaite rester ferme.
Ainsi de nouveaux textes devraient être promulgués, afin de réprimer pénalement la dissimulation même partielle du visage et de donner la possibilité aux préfets d’interdire à quiconque la participation à une manifestation. Ce contexte, loin d'être dissuasif, radicalise certains. La composition du mouvement demeure inchangée depuis mi-décembre : beaucoup de péri-urbains et de ruraux pour environ deux tiers, des militants de partis et syndicats, quelques étudiants et retraités, tous décrivant des fins de mois difficiles et un ras-le-bol généralisé. Une vingtaine de « blouses blanches » sont aussi bien là, référence au mouvement de protestation au sein des hôpitaux. Des drapeaux surtout nationaux, rouges, et comtois, se mélangent aux pancartes hostiles au grand débat ou exigeant la démission du ministre de l'Intérieur Christophe Castaner.
Départ donné à 15 heures, avec un parcours allant par République et Helvétie, l’avenue Gaulard, le tunnel de la Citadelle, la Grande-rue, les places du Huit-Septembre et Pasteur, jusqu’à l’esplanade des Droits de l’Homme. Marseillaises et chants des partisans résonnent. « Besac’ debout soulève-toi », « Emmanuel Macron on vient te chercher chez toi », « Police partout Justice nulle part », ou encore « Castaner assassin » sont les slogans les plus repris. Vers 15 h 30 ils sont environ 1.000 dans les rangs malgré le froid et la pluie. A l'arrivée à la Mairie, un point de la situation est donné, et les gilets jaunes qui souhaitent poursuivre sont invités à la détermination et la prudence...
Lakdar Benharira a saisi la préfecture et le procureur de la République. C'est cette photo d'archives qui a été volée par le site nazi (Photo DB)
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A 64 ans, 17% des ouvriers sont morts contre 7% des cadres. A cet âge, un cadre a perdu un collègue sur 14 alors que son voisin ouvrier en a perdu un sur six...
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Quand un demandeur d’emploi se voit radié sous prétexte qu’il envoie ses candidatures par courrier papier et non par e-mail, et que cela est perçu par l’institution comme de la mauvaise volonté, alors quelque chose ne tourne pas rond. C’est pourtant un cas authentique, qui ouvre une réflexion nécessaire sur la numérisation à marche forcée, […]
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