Unité malmenée

Deux interventions publiques de ministres le même jour en Franche-Comté, ça n'était pas arrivé depuis un bail. Elles n'échappent pas non plus à la règle en la matière : ces visites sont très politiques. Et c'est bien normal. Il s'agissait notamment d'afficher de l'unité à gauche, malmenée depuis quelque temps. Au sein du gouvernement et dans la majorité parlementaire, entre tendances socialistes, entre socialistes et écologistes, mais aussi au sein de la gauche, entre la gauche du gouvernement et le Front de gauche.

Deux interventions publiques de ministres le même jour en Franche-Comté, ça n'était pas arrivé depuis un bail. Elles n'échappent pas non plus à la règle en la matière : ces visites sont très politiques. Et c'est bien normal.
Il s'agissait notamment d'afficher de l'unité à gauche, malmenée depuis quelque temps. Au sein du gouvernement et dans la majorité parlementaire, entre tendances socialistes, entre socialistes et écologistes, mais aussi au sein de la gauche, entre la gauche du gouvernement et le Front de gauche.
Il était donc urgent d'afficher l'unité des socialistes, à Belfort tout d'abord où une possible primaire à l'élection municipale fait tout simplement courir à la gauche le risque de perdre la ville qu'elle dirige depuis 36 ans. Le meeting tenu vendredi par Pierre Moscovici est une forme de réponse à la série de débats lancée par le héraut du MRC, l'ancien président du conseil général, Christian Proust.
En Haute-Saône, où Cécile Duflot a rendu visite au sénateur-président du Conseil général Yves Krattinger, on est saisi de la réconciliation entre socialistes et écologistes, du moins au plus haut niveau, après les bisbilles sur la Planche des Belles filles ou le projet d'autoroute. Le fait qu'elle ait lieu sous le regard, et en présence, du sénateur et voisin belfortain Jean-Pierre Chevènement, patron du MRC, a comme un parfum d'arrangement.
Reste qu'il ne faut pas oublier que les tumultueuses relations de ce dernier avec Dominique Voynet, dans les années Jospin (1997-2002) ont quand même débouché sur du concret en matière de coopération intercommunale avec la loi de 1999 créant les communautés de communes et les pays. Et plus grand monde aujourd'hui parmi les élus locaux ne voudrait revenir en arrière. Il n'y a guère que les citoyens qui aimeraient un peu plus de démocratie pour les intercommunalités, dotées de plus en plus de pouvoirs mais élus au suffrage indirect.
Comme quoi, les synthèses ont parfois du bon... 

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