« La communauté d'agglomération n'a pas d'emprunt toxique et n'a plus d'emprunt structuré. Mais la situation est telle que nous devons anticiper une difficulté à obtenir des financements classiques par les banques » explique Gabriel Baulieu, premier vice-président du Grand Besançon devant le Conseil le 14 février. Le contexte de crise est souligné, les emprunts importants pour le tramway sont rappelés ainsi que « la structure excellente des investissements ». Toutes les précautions sont prises pour dire que le recours à une agence de notation par la collectivité ne se fera « qu'en dernier recours ». Pour Jean-Louis Fousseret, « on s'y prépare mais ça n'est pas sûr, c'est le principe de réalité de prévoir une impossibilité de trouver des crédits dans les circuits habituels ». Si d'après M. Baulieu, « ça n'est pas une fin en soi... ce sera certainement nécessaire. »
Les élus de l'opposition bisontine, l'UMP Jean-Marie Girerd et le nouvel UDI Philippe Gonon se disent favorables à la notation financière et la rapportent à la « culture du secteur privé », gage de bonne gestion dont la démonstration serait faite… En revanche, pour Christophe Lime du PCF, l'inquiétude est de mise et le recours à des établissements publics de beaucoup préférable. Avant cela, l'élu communiste avait fait observer que la baisse annoncée par Pierre Moscovici, le 12 février, de trois milliards d'euros pour 2014 et 2015 des dotations de l'Etat aux collectivités locales était « historique » et que « des hausses fiscales étaient annoncées ainsi entre les lignes ». D'autres à gauche encore font remarquer que les agences de notation ne rendent compte à personne qu'à elles-mêmes des décisions capitales qu'elles peuvent prendre.
Jean-Louis Fousseret reconnaît que les propres intentions de ces agences sont inaccessibles et que les risques de manipulation sont importants. En tous cas, le Grand Besançon missionne déjà un cabinet spécialisé pour, mener la réflexion et, si le Conseil se prononçait favorablement, « accompagner le Grand Besançon dans la procédure ». Pour Marie-Odile Crabbé-Diawara des Alternatifs, co-présidente chargée des finances, « le débat ne fait que s'ouvrir ». Quel est ce cabinet missionné ? La question n'a pas été posée en séance. A nos interrogations ensuite, il a été répondu que la démarche était récente et que l'information n'était pas communicable.
Newsletter
Sur le même thème
-
Tracts nazis à Clairvaux-les-Lacs : Factuel.info porte plainte
Le site nazi qui propose le téléchargement de cette propagande d'extrême-droite s'en prend aux responsables associatifs, élu.e.s ou journalistes qui l'ont dénoncée. Il déverse notamment son fiel raciste sur Lakdar Benharira dont il a volé la photo sur notre site. Factuel.info s'associe au rassemblement républicain de samedi 24 juin à Clairvaux. -
Réforme des retraites : les différences sociales d’espérance de vie
A 64 ans, 17% des ouvriers sont morts contre 7% des cadres. A cet âge, un cadre a perdu un collègue sur 14 alors que son voisin ouvrier en a perdu un sur six... -
Confusion politique
Les organisateurs de la Primaire populaire tentent désespérément de sauver la candidature mal engagée de Christiane Taubira qui patine. Ce faisant, tout en désignant Emmanuel Macron comme un « adversaire », ils ont une formule accréditant l'idée que le président sortant pourrait représenter un vote utile à gauche ! Il fallait oser. Serait-ce si douloureux, en cas d'empêchement de Taubira, d'appeler à voter pour des candidats qu'ils ont fait participer contre leur gré à leur primaire : Mélenchon et Jadot, voire Hidalgo ? - Separateur
-
Pôle Emploi punit les réfractaires au bonheur numérique
Quand un demandeur d’emploi se voit radié sous prétexte qu’il envoie ses candidatures par courrier papier et non par e-mail, et que cela est perçu par l’institution comme de la mauvaise volonté, alors quelque chose ne tourne pas rond. C’est pourtant un cas authentique, qui ouvre une réflexion nécessaire sur la numérisation à marche forcée, […] -
Vers la catastrophe annoncée ou un débouché politique ?
Comment faire barrage au duel entre néolibéralisme et extrême-droite ? Relayant les initiatives « 2022 vraiment en commun » et la « Primaire populaire » qui a déjà 225.000 inscrits, un collectif pour une candidature unique de la gauche et de l'écologie voit le jour à Besançon. Un premier rendez-vous se tient samedi 11 décembre place du 8-Septembre pour aller à la rencontre des électeurs et sympathisants. -
Christine Bouquin suspend le directeur du bras armé du département
La présidente du Conseil départemental du Doubs a suspendu à titre provisoire Daniel Benazeraf qu’elle avait placé en octobre 2018 à la direction de l’Agence d’appui aux territoires. Selon L’Est républicain, ce très proche de Christine Bouquin aurait utilisé une carte bancaire professionnelle à des fins personnelles pour environ 10.000 euros. Se déclarant « sonnée […]