Mini-festation interdite par le préfet à Lons-le-Saunier : deux gardes à vue…

A l'appel de gilets jaunes et de militants de gauche, une trentaine de personnes se sont retrouvées en trois points de la ville alors que les rassemblements revendicatifs ont été interdits la veille… Un collectif citoyen, le PCF, EELV et ATTAC estiment que « la position du préfet pose la question des conditions de la reprise d'une vie démocratique normale ». A Dole, une trentaine de personnes se sont réunies devant l'hôpital.

A l'appel de gilets jaunes et de militants de gauche et du mouvement social, une trentaine de « mini-festants » se sont rassemblés en trois points de Lons-le-Saunier ce samedi 16 mai en début d'après-midi au lieu de la dizaine initialement prévue. L'interdiction des rassemblements revendicatifs de plus de deux personnes par le préfet du Jura, décidée par un arrêté non encore publié à l'heure où nous écrivons cet article, a eu raison d'une affluence qui aurait vraisemblablement été plus importante. 

Quoi qu'il en soit, un important dispositif policier, positionné entre le centre-ville et le quartier populaire de la Marjorie, a bloqué les « 17 personnes portant masques, observant les distances interpersonnelles préconisées et ne constituant pas de groupes », selon un participant. L'une d'elle portait une pancarte a été interpellée, ainsi que deux autres personnes qui protestaient. Deux d'entre elles ont été placées en garde à vue, pour n'avoir pas obtempéré aux sommations de dispersion...

Parue dans le quotidien Le Progrès, la décision préfectorale d'interdiction, officiellement pour raison sanitaire, n'a pas convaincu un collectif de « citoyennes et citoyen de Lons et des alentours » auquel se sont joints le PCF, EELV et ATTAC-Jura. Dans une lettre ouverte au préfet, ils expliquent : « Votre position pose la question des conditions de la reprise d'une vie démocratique normale. Nos organisations avaient prévu de s'y rendre en respectant la loi (pas plus de 10 personnes) et les gestes barrières. Il ne s'agissait pas d'une manifestation mais simplement d'une expression citoyenne et multiple pour affirmer que le monde de l'après crise est à inventer autour des priorités sociales, écologiques et démocratiques ». 

Ils concluent en insistant : « Nous travaillerons ensemble à organiser un autre rendez-vous » et en interpellant le représentant de l'Etat sur des questions de libertés publiques fondamentales : « Soyez sûr Mr le Prefet, de notre attachement à la sécurité sanitaire de tous et aussi au maintien de la démocratie républicaine donc citoyenne. »

A Dole, la mini-festation devant le centre hospitalier, à l'appel de gilets jaunes et de citoyens en colère s'est en revanche tenue sans répression malgré la présence de pancartes où l'on pouvait par exemple lire « arrêtons leurs conneries et les coupables » ou encore « Et gare à la revanche ».

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