Les tarifs de cantine scolaire font polémique au conseil municipal de Besançon

Les oppositions UMP-UDI-MODEM et FN ont voté contre l'ensemble du rapport sur l'augmentation des tarifs municpaux.

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Le conseil municipal de Besançon s'offre une longue polémique sur les hausses de tarifs décidées par la ville. Par exemple ceux des tickets de cantine scolaire, inchangés depuis 2008, qui augmentent pour les quotients familiaux (QF) supérieurs à 1122 et passent de 5,50 à 5,80 €, soit + 5,50%, tandis que les autres ne bougent pas. Ludovic Fagaut (UMP) l'estime trop élevée et aurait préféré un « lissage », autrement dit une augmentation régulière, année après année.

« Vous défendez les plus hauts revenus et vous en avez le droit », lui a répondu l'adjoint à l'éducation, Yves-Michel Dahoui (PS), en soulignant que les tarifs pour les familles aux quotiens familiaux les plus bas, représentant 75% des effectifs, n'avaient pas été augmentés : 1,50 € pour les QF inférieurs à 370, un taux d'effort inchangé (0,41% ou 0,49%) pour les QF entre 370 et 1122.

Fagaut insiste : « vous trouvez que 3.400 € pour une famille de cinq personnes et trois enfants, c'est un haut revenu ? » Dahoui réplique : « je n'ai jamais dit qu'ils étaient riches. Si on avait lissé, on ne serait pas à 5,80 mais à 6 €, donc ça irait à l'encontre de ce que défendez ». Fagaut continue : « le tarif minimum est à 0,80 € à Caen, 1 € à Limoges... » Claudine Caulet (EELV) intervient : « la moyenne nationale du tarif le plus bas est à plus de 2 €, on est encore en dessous... Et on n'a augmenté le repas que de 0,30 €, c'est au maximum 4,80 € par mois ».

Laurent Croizier (MoDem) regrette que ceux qui supportent cette augmentation soient « encore une fois les classes moyennes sur qui tombent toutes les hausses d'impôts ». Le maire Jean-Louis Fousseret ne veut pas rester que sur le prix et va sur les principes : « la restauration scolaire a une diététicienne, des produits bio et des circuits courts, bref de la qualité... Ce serait peut-être moins cher avec une grande compagnie, mais j'ai la fierté de donner des repas équilibrés à des enfants pour c'est parfois le seul de la journée ». Claudine Caulet insiste : « on est à 12% de produits bio dans la restauration scolaire ! »

Les oppositions (UMP-UDI-MoDem et FN) votent contre les nouveaux tarifs.

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