Les questions que Joseph Pinard aurait posées à Sophie Montel

Deux journalistes blessées lors d'un déplacement de Jean-Marie Le Pen à Nice : lire la réaction du SNJ ici.

Donc, Madame Montel est l’unique députée européenne de Franche-Comté. A ce titre, elle a été – c’est bien normal – l’invitée du journal régional de France 3 Franche-Comté du 1er juin. Mais, les questions dérangeantes n’ont pas été posées, accréditant ainsi la thèse de la dédiabolisation du Front National. Et Madame Montel incarnerait la nouvelle génération, étrangère à un passé sulfureux.

Or, c’est faux. Ainsi, le portrait de la nouvelle élue a fait silence sur son premier mandat au Conseil municipal de Besançon, de 1995 à 2001.

Les questions auxquelles nous n’avons pas eu droit

-       Madame Montel, au Conseil municipal de Besançon, vous avez évoqué le 23 septembre 1996 « l’évidente inégalité des races ». Question : avez-vous changé sur ce point ?
-       Madame Montel, lors de la même séance, vous avez déclaré « nous sommes nationalistes français ». A l’heure où l’explosion des nationalismes menace la paix (voir par exemple l’Ukraine), qu’entendez-vous par nationalisme ?
-       Madame Montel, vous aviez été élue avec 10,2% des voix. Au terme de votre mandat, vous n’avez recueilli que 7,3% et n’avez donc pu être présente au deuxième tour : comment expliquez-vous cet échec ?
-       Madame Montel, vous avez adhéré au FN à 17 ans, en 1987. Comment avez-vous réagi lorsque Le Pen a parachuté dans le Doubs, aux régionales de 1992, un ex-nazi français qui n’avait rien renié de son passé après avoir, dans la presse collaborationniste, appelé à fusiller les Résistants, s’être félicité de l’échec de l’attentat du 20 juillet 1944 contre Hitler, traité De Lattre de Tassigny, de « minus en képi, néant étoilé, zéro en culotte de peau » ? Pourquoi n’avez-vous pas marqué votre solidarité avec les 3 membres de la liste FN du Doubs qui ont démissionné parce qu’ils ont été scandalisés par la place accordée à Gaucher dont on leur avait caché le passé ?
-       Pourquoi n’avez-vous pas réagi face à la décision des plus hautes instances du FN, qui sous l’autorité du Président-fondateur, ont exclu du parti le n°3 de la liste du Doubs, coupable d’avoir protesté contre le fait que le passé de Gaucher n’avait pas été porté à la connaissance des adhérents Francs-Comtois lors du parachutage ?
-       Lorsque M. Le Pen a intimé à Gaucher l’ordre de ne pas prononcer le discours qu’il devait faire en qualité de doyen d’âge à la séance d’installation du Conseil régional, le Président du Front National avait envoyé un fax à son « cher Roland » dans lequel il affirmait « je respecte les convictions et les fidélités de chacun ». Eu égard au passé sulfureux de Gaucher – jamais renié, bien au contraire – estimez-vous que la fidélité invoquée méritait d’être respectée ?

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