Législatives : le couac des envois se retrouve dans le « code 7 »

Des électeurs de Besançon ont voté pour des candidats qui ne se présentaient pas dans leur circonscription après avoir reçu par erreur du matériel électoral destiné à la circonscription d'à côté... Exemple dans les bureaux de vote de Montjoux, dans la première circonscription, où certains ont voté Alauzet (photo), Fagaut ou Arnoux candidats dans la seconde... La préfecture doit quelques explications.

code7

Il fallait s'y attendre, c'est arrivé. Les erreurs d'adressage de professions de foi et de bulletins de vote, dont Factuel a parlé dès le 6 juin (voir ici), ont produit quelques curiosités lors des opérations de dépouillement à Besançon. Dans les bureaux 305 et 308, implantés dans la cité scolaire Montjoux, les scrutateurs ont eu la surprise de découvrir des bulletins de candidats dans la deuxième circonscription du Doubs et non de la première. Or, ces deux bureaux sont dans la première circonscription.

Nous n'avons pas effectué de pointage systématique, mais sur les 300 premiers bulletins du bureau 308 où un peu plus de 500 personnes ont voté, on a trouvé 21 bulletins nuls, dont la plupart correspondaient au « code 7 », selon les indications données aux citoyens effectuant le dépouillement par le président du bureau de vote. C'est à dire correspondant à des candidats non candidats ! On a ainsi vu passer des bulletins Alauzet, Fagaut ou Arnoux !

21 sur 300, c'est quand même 7%. Sur les 300 premiers bulletins dépouillés dans le bureau 305, juste séparé d'une barrière, il y avait 12 nuls, soit 4%...

Les commentaires allaient bon train, et l'on se disait en hochant la tête qu'à vouloir externaliser la mise sous pli - elle aurait été effectuée en Alsace -, on en arrive à des situations où des électeurs commettent de bonne foi une erreur qui invalide leur vote.

Factuel a reçu plusieurs témoignages relatifs à des erreurs : des électeurs de la première circonscription ont reçu du matériel électoral de la seconde, et vice-versa. Ceux qui suivent avec attention la campagne électorale n'auront pas été abusés, mais il en est qui sont moins regardant...

Si les erreurs d'envoi ne concernent que quelques électeurs dans une petite minorité de bureaux de vote, cela ne devrait pas trop porter à conséquence. Si en revanche l'erreur est plus étendue, susceptible de produire un nombre de votes affectés du « code 7 » supérieur à la différence de voix obtenues par des candidats flirtant entre la qualification ou l'élimination du second tour, le problème deviendrait sérieux.

Il appartient à la préfecture, qui organise les élections, de faire toute la lumière sur cette histoire. Elle doit rendre public le nombre de personnes concernées et non se contenter de vagues formules indiquant que cela a touché « peu de citoyens ».

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