La Commune célébrée à Ornans et à Besançon, que s’était-il passé dans la région en 1871 ?

Le 18 mars, près de trente personnes se sont retrouvées devant le musée Courbet pour commémorer le premier jour du cent-cinquantième anniversaire de la Commune de Paris. Avec Catherine, accompagnée à l'orgue de Barbarie, elles ont chanté la chanson écrite par Jean-Roger Caussimon « La Commune » : « L'hiver de 70 fut hiver de souffrance, et pire est la misère en ce nouveau printemps… Les lilas vont fleurir les hauteurs de Belleville ».

Devant le musée, André, se demandant ce qu'aurait bien pu être la réaction de Courbet face au Covid, a rendu un hommage appuyé aux acteurs culturels, aux artistes, aux créateurs qui luttent partout en France pour que la culture, en très grande difficulté, puisse de nouveau jouer son rôle primordial et les artistes travailler. Puis le groupe s'est rendu à pied sur la tombe de Courbet, où Gérard a évoqué le déclenchement de la Commune et le rôle important du peintre, nommé en avril 1871 président de la Commission des artistes.

Enfin, Bertrand a lu une lettre de Gustave à ses parents témoignant de son enthousiasme dans ce bouillonnement révolutionnaire : «  Paris est un vrai paradis ! Point de police, point de sottise, point d’exaction d’aucune façon, point de dispute ». La petite cérémonie s'est terminée par un lâché de ballon, symbole de liberté.

À Besançon une chorale était aussi réunie au centre-ville, comme le relate l'article de Radio BIP. Celui-ci revient sur les événements qui ont marqué la capitale comtoise ce printemps 1871 en citant les éléments repris dans un texte publié par la section départementale de la CGT ADDSEA.

Sur son site, le syndicat revient sur les répercussions de la Commune en Franche-Comté. D'après le juge de Montbéliard de l'époque, la majorité des ouvriers souhaitaient son triomphe, le journal local publia un programme de la Commune. Baume-les-Dames est resté très calme, mais plusieurs exemplaires du journal ont été saisis.

À Besançon, les proclamations de la Commune sont arrivées par des émissaires de Paris, mais surtout par les employés du chemin de fer, comme l'avait signalé le secrétaire général de la préfecture. Les cris "Vive la Commune" ont souvent retenti et ont fait craindre au président de la Cour de Besançon que l'insurrection aurait pu prendre si elle avait été plus longue à Paris. D'ailleurs, un plan avait été imaginé pour proclamer la Commune à Besançon, avec le renfort d'Internationaux armés venus de l'autre côté de la frontière, le Jura suisse étant le berceau de l'anarchisme ouvrier.

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