On entrevoit la début de la fin du blocage du projet de reconversion du site industriel des Prés de Vaux à Besançon. Depuis la fermeture en 1983 de l'usine Rhône-Poulenc, l'ex-Rodiaceta qui compta jusqu'à 3.500 salariés et entra en ébullition soixante-huitarde dès 1967, le site est reconquis par la végétation. C'est d'ailleurs par la végétation qu'un processus à long terme de dépollution a été engagé : la phytoremédiation.
La Ville, qui entend récupérer le lieu depuis plusieurs années, attend, après enquêtes publiques, la déclaration d'utilité publique par le préfet d'un « projet urbain ». Cette DUP est la condition sine qua non à la réalisation d'une procédure d'expropriation lancée de longue date. Celle-ci avait une première fois été repoussée, faute justement de s'appuyer sur un projet d'intérêt public. Parallèlement, une procédure judiciaire de fixation du prix a été engagée, le tribunal de grande instance de Besançon le fixant à un euro symbolique après que les Domaines aient estimé la friche à 500.000 euros et le coût de la dépollution à 1,4 million. Ce prix a été confirmé en appel, mais le propriétaire, la société niçoise Fidenti, a retiré son offre de vente et s'est pourvu en cassation. Lors du dernier conseil municipal de Besançon, le maire a affirmé que le pourvoi était « sans incidence » sur la poursuite de la procédure. Il a même annoncé la présentation de la poursuite du projet urbain au conseil municipal de mars, assurant : « nous serons bientôt propriétaire au prix fixé ».
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