Le député de Besançon Eric Alauzet (EELV) regrette que son parti ait décidé de ne pas participer au gouvernement de Manuel Valls. Il explique dans un communiqué qu'il vaut toujours mieux « prendre ses responsabilités » afin d'être en situation de pouvoir peser, « même si c'est difficile »...
Interrogé avec d'autres parlementaires d'EELV par Médiapart dans un article sur le débat interne quant à la participation au gouvernement, Eric Alauzet analyse : « Ce parti se rétrécit sur sa base, sur les hypermilitants qui sont les plus motivés et les plus exigeants. Si l'on avait fait un référendum interne, est-on sûr que la majorité aurait voulu sortir ? En tout cas, notre électorat, lui, était pour que nous restions. » Il craint aussi un « risque d’affaiblissement de nos parlementaires » : « Notre travail va être profondément modifié. Nous avions jusqu’ici une relation naturelle avec les ministres et leurs cabinets, cela permettait de travailler nos amendements. Depuis deux ans, j’ai l’impression d’avoir servi à quelque chose ».
Sur l'avenir, notamment les élections régionales, il reste perplexe : « On s’est peut être un peu pris la grosse tête avec Grenoble et nos bons scores aux municipales. On ne gagnera pas sans le PS, ni avec un PS effondré. Si la gauche s’effondre l’an prochain, on perdra tous ensemble. »