Le député écologiste de Besançon passé au groupe parlementaire PS sans adhérer au parti a réuni proches et moins proches à Chalezeule. Histoire de remobiliser la gauche pour des échéances difficiles, voire dans la perspective d'une reconstruction en cas de défaite. En attendant, après la désignation de Fillon, il propose une primaire de gauche de Mélenchon à Macron.
Toujours écologiste mais plus au groupe parlementaire, Eric Alauzet n'a pas voté à la primaire d'EELV. Ayant rejoint le groupe socialiste à l'Assemblée nationale, il n'a pas pour autant pris sa carte au PS et assure à L'Est républicain qu'il adhérerait plutôt à la fondation Nicolas Hulot... La rupture politique semble consommée avec ses amis de trente ans lorsqu'il s'interroge : « serai-je Vert encore longtemps ? ».
Pour Claude Mercier et Cécile Prudhomme, co-secrétaires d'EELV-Besançon, Philippe Chatelain et Brigitte Monnet, co-secrétaires régionaux, la réponse est dans la question. Ils l'écrivent dans un communiqué : « Eric Alauzet a incarné l'écologie politique à Besançon, il en est à présent détaché au point de se situer ailleurs ». Un ailleurs qui a conduit l'intéressé à ne pas voter à la primaire écologiste, mais le fera voter à celle des socialistes, sans doute pour François de Rugy, qui, comme lui a rejoint le groupe PS de l'Assemblée nationale.
Cette rupture politique qu'on sentait venir, on a pu en mesurer quelques effets vendredi soir à Chalezeule, commune voisine de Besançon dont son attaché parlementaire Hervé Groult, membre de la gauche du PS, est adjoint au maire. Le député avait invité à une soirée « républicaine, festive et amicale » des militants et des élus du Grand Besançon qui ont déboursé 5 euros de participation au buffet et au cachet des musiciens. On y a vu quelques écologistes, comme l'adjointe au maire de Besançon Catherine Thiébaut qui a quitté EELV il y a quelques mois, pas mal de socialistes et des citoyens engagés dans l'associatif.
Ambiance de retrouvailles
Plusieurs expliquent avoir croisé ce soir-là des gens pas vus depuis longtemps. Et si la gauche accaparée par les responsabilités avait cessé de se parler, simplement en ne se voyant plus ? Le « bilan de mandat » aura donc été constitué d'échanges informels et d'un bref discours d'Eric Alauzet. Il a vite renoncé au jeu des questions-réponses qui aurait pu conduire à une ébauche de débat. L'ambiance était plutôt aux retrouvailles, certains avouant ne plus savoir où ils sont politiquement. L'hypothèse d'une élimination de la gauche au premier tour de la présidentielle est dans tous les esprits, sur certaines lèvres, en tétanise beaucoup.
On parle aussi législatives. Barbara Romagnan, la députée « frondeuse » de l'autre circonscription bisontine, n'est pas là, mais on voit la conseillère départementale et municipale Myriam Lemercier, qui brigue l'investiture à sa place. On entend quelques railleries de la part de représentants de la gauche du parti qui pointent le possibilité du cumul. On se souvient des rodomontades de Jean-Louis Fousseret et de la prophétie de Joseph Pinard — « elle le paiera » — après que Barbara Romagnan vota contre l'état d'urgence.
Pour une primaire de gauche allant de Mélenchon à Macron
Bref, en débit de la musique et des sourires, des discussions animées et des explications, c'est un peu comme si un petit monde se préparait à la catastrophe annoncée. Histoire de prendre quelques marques pour reconstruire sur les décombres. Dans cette perspective, l'analyse proposée par Eric Alauzet sur l'état de la société est une petite pierre du chantier de la reconstruction à venir.
Mais avant d'en arriver là, il est de ceux qui proposent une vaste primaire de gauche allant de Mélenchon à Macron. Il l'a signifié dimanche soir après la désignation de François Fillon comme candidat de la droite : « les gauches et l’écologie peuvent se rassembler autour d’un projet qui affiche une ambition déterminée face à la mondialisation ultra libérale ».
Parmi les invités de vendredi, on en a entendu tenir également ce propos, implorant Jean-Luc Mélenchon à participer à la primaire avec cet argument : « et il peut la gagner » ! Étonnant de la part de militants pour qui le fondateur du PG était un pestiféré jusqu'il y a peu.
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