Membre du secrétariat exécutif national du Parti de gauche où il est en charge des «r adicalités concrètes locales et municipales, à l’éduc pop, l’agit prop et en charge du suivi des élus et de la coopérative citoyenne », Gabriel Amard « formule le voeu que toutes les forces écologistes, anti-roductivistes et anti-libérales se saisissent de l'opportunité de mettre une liste citoyenne à la tête du conseil régional » à l'occasion des élections des 6 et 13 décembre.
Après avoir été tête des listes du Front de gauche lors des élections européennes de 2014 puis l'un des animateurs de Majorité citoyenne lors des élections départementales du printemps dans le Jura, en se contentant d'une place de suppléant, il est la cheville ouvière tête du Rassemblement citoyen, l'objet politique soutenu par le PG, qui est d'ores et déjà « largement en situation de présenter une liste » régionale.
Il défend des « méthodes nouvelles pour préparer le projet et la liste » dont « l'orientation générale refuse la politique des droites, du FN et du PS et de ses alliés ». Il estime que « la croissance aveugle mène tout droit à la catastrophe. Les artisans, les agriculteurs, les entrepreneurs locaux, les agents publics, tou-te-s ont des savoir-faire dans chaque bassin de vie de Bourgogne et Franche-Comté. Il y a urgence à soutenir ces compétences pour l'emploi, la biodiversité, l'accès au service public, plutôt que de laisser nos régions gouvernées pour satisfaire les indicateurs des banques ». Il précise qu'une région gouvernée par le RC « mettra un terme aux financements publics des Center parcs et de Ryanair qui génèrent de l'emploi précaire ».
Selon Libération, la Bourgogne-Franche-Comté est l'une des cinq régions où un accord avec les communistes est en bonne voie. Lors de l'université d'été du PG, Jean-Luc Mélenchon a notamment engagé ses camarades à davantage d'ouverture que ce qu'on a pu constater, par exemple, à Besançon : « N’obligez pas les gens à porter votre casquette pour entrer dans votre cortège ».
Dans le Doubs, justement, un appel de 130 personnes emanant des « forces du Front de gauche » (PCF, Ensemble, citoyens engagés) a été lancé dans l'objectif d'« aboutir à une liste unitaire », explique Evelyne Ternant (PCF). « On va essayer de voir les militants locaux du Rassemblement citoyen. Nous verions bien un rassemblement l'incluant, mais il ne doit pas exclure les autres... Il ne faut pas offrir sur un plateau au PS, à la droite et au FN l'éparpillement des progressistes, ce serait irresponsable ». Une union de la gauche radicale paraît peu probable avec EELV qui a prévu de constituer une liste autonome du PS : « nous sommes demandeurs, mais c'est compliqué. Il faudrait un programme clair sur le social, l'écologie, la citoyenneté, mais ils ne sont pas clairs vis à vis du gouvernement. Et ils imposent partout la tête de liste... Ce n'est pas forcément un problème qu'ils l'aient, mais c'est bien d'être prêts à en discuter. Nous pensons qu'afficher un binone ou un trinome, même s'il y a une tête de liste officielle ».
Au niveau de la grande région, une rencontre entre organisations du Front de gauche, Nouvelle Donne et le MRC devrait se tenir le 17 septembre. Le temps sera alors compté : la conférence régionale des communistes du 10 octobre est présentée comme une date butoir. « Le dépôt des listes étant limté au 20 novembre, mieux vaut rentrer en campagne avant », dit Mme Ternant.