Dans un long texte, publié en trois fois par le magazine AOC, puis en totalité sur son blog de Médiapart, Barbara Romagnan revient sur le cheminement qui la conduit, du refus de voter la prolongation de l'état d'urgence en compagnie de seulement cinq autres députés, à son départ du PS. Elle explique notamment par le menu ses interrogations, ses insomnies, ses doutes, mais aussi son attachement aux libertés fondamentales, sa crainte de l'usage que ferait un pouvoir autoritaire de mesures les restreignant...
Au passage, elle revient sur la violence de Jean-Louis Fousseret à son égard dans L'Est républicain qui ne lui a pas permis de répliquer... Extrait : « j’ai trouvé préoccupant que le maire de la ville, ayant, par ailleurs, été député répète de telles âneries. Sans parler de son irrespect, j’étais élue, comme il l’était, de surcroît du même parti (il a, depuis, rejoint Emmanuel Macron), il pouvait évidemment critiquer mon choix, même vivement, mais il aurait pu également s’en entretenir avec moi et user d’un ton différent. De même, il parle de mon vote comme d’une tactique politique, comme si c’était ce qui avait déterminé mon choix. Il me prend clairement pour une idiote. Il ne fallait vraiment pas être futé pour penser que ce vote me rapporterait des voix ou une quelconque gratification. »