Comment participer au « référendum » du PS et à l’« autre référendum » ?

Le PS organise onze bureaux de vote dans le Doubs... On doit signer une charte et on peut aussi voter par internet. Mais au référendum sur « l'unité de la gauche et des écologistes », des militants radicaux opposent un vote « pour une politique de gauche ».

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« Face à la droite et à l'extrême-droite, souhaitez-vous l'unité de la gauche et des écologistes aux élections régionales ? » Telle est la question posée par le PS pour son référendum des 16, 17 et 18 octobre. Ceux qui déclareront sur l'honneur se « reconnaître dans les valeurs de gauche, des écologistes et de la République, dans le projet d'une société de liberté, d'égalité, de fraternité, de laïcité, de justice et de progrès solidaire » pourront y participer.

Comment ? En se déplaçant jusqu'à l'un des onze bureaux de vote d'Aundincourt, Besançon, L'Isle-sur-le-Doubs et Montbéliard, ouverts aux horaires indiqués sur le tableau accompagnant cet article (cliquez dessus pour l'ouvrir). Ils pourront aussi le faire par courrier électronique sur un site dédié, tout en s'engageant à ne voter qu'une fois. C'est bien la moindre des choses, mais on se demande comment la Haute autorité du PS, chargée de suivre le bon déroulement du scrutin, fera pour vérifier qu'un même internaute n'a pas voté grâce à plusieurs adresses de courriel. Certes, la tâche lui sera facilitée par la nécessité pour l'électeur de préciser ses nom, prénom, adresse électronique, adresse postale, et date de naissance. Il n'empêche, il y a matière à douter...

Une question sujette à caution

Le libellé de la question est lui aussi sujet à caution. On suppose que l'unité évoquée vaut pour le premier tour, les écologistes ayant fait part de leur intention de fusionner pour le second tour. Mais qu'en est-il du second tour ? Pour la gauche radicale, la question du premier tour est réglée : il est hors de question de faire liste commune. Et pour certaines de ses composantes, elle semble aussi réglée pour le second tour, quoique, quand les pousse, certains ne semblent pas prêts à endosser la responsabilité du risque de voir l'extrême-droite l'emporter.

D'où la question du pourquoi de l'unité ? Sauver la mise aux socialistes ou faire une autre politique tenant compte du poids des autres formations de gauche ? C'est pourquoi on a vu surgir un autre référendum : « oui à une politique de gauche ». Totalement en ligne, il est « né d’une stupéfaction. Celle de voir le Parti socialiste penser qu’il allait réussir à faire l’unité de la gauche en menant une politique de droite ».

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