Lors de la manifestation bisontine de l'acte 20 des Gilets jaunes, samedi 30 mars, un policier a assené un violent coup de bâton de défense souple à un manifestant lui tournant le dos en lui cédant le passage. Dans un premier temps, le préfet a couvert le fonctionnaire en indiquant que le manifestant ramassait une grenade lacrymogène pour la lancer sur les policiers et tentait de faire obstacle à une interpellation. Une vidéo de Radio Bip montre que ce n'est pas le cas et que le manifestant essayait seulement de repousser du pied la grenade tombée à terre...
Le préfet a alors annoncé dans un communiqué adressé à la presse dimanche 31 mars à 23 h 45, saisir l'inspection générale de la police nationale « afin d’apporter un éclairage complet sur les circonstances dans lesquels le bâton de
défense souple a été employé ». Le texte précise que le matraquage s'est produit « dans le cadre d’une opération d’interpellation d’un individu suspecté d’avoir jeté des projectiles contre les forces de l’ordre » et qu' « un des policiers a utilisé son bâton de défense souple à l’encontre d’une personne « Gilet jaune » qui lui a semblé faire obstacle à la progression de la police par des actes d’hostilité ».
Le représentant de l'Etat évoque le contexte d'une manifestation « non déclarée et violente » avec « la présence d’une vingtaine de casseurs venus en découdre avec les forces de l’ordre. Dans ce contexte de grande hostilité, le préfet du Doubs a ordonné la dispersion de l’attroupement pour faire cesser le trouble ». Le manifestant, un jeune homme de 22 ans, a été conduit à l'hôpital où deux points de suture lui ont été posés.
Le défilé, qui n'a pas pu monter à la Citadelle, a rassemblé près d'un millier de personnes.