Besançon 4, le canton de tous les paradoxes

Avec sept candidatures, une primaire à droite, une concurrence interne au Front de gauche, des secteurs urbains sociologiquement contrastés, un territoire qui va de la promenade Micaud à l'échangeur autoroutier de Chaudefontaine, c'est le canton le plus disputé de toute la région. Moments de campagne.

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Le canton de Besançon 4, c'est l'ancien canton de Besançon-Est qu'Eric Alauzet (EELV) avait ravi à Jacques Grosperrin (UMP) en 2008, plus cinq communes de l'ancien canton de Marchaux. Ce n'est pas a priori une terre de gauche bien qu'Alauzet ait transformé l'essai en battant à nouveau Grosperrin à la législative suivant la présidentielle.

Les villages représentent 21,5% des 30.000 habitants de ce nouveau canton qui s'étale du parc Micaud à l'échangeur autoroutier de Chaudefontaine, en passant par Bregille, Clairs-Soleils et les Chaprais, Thise et Marchaux. Au second tour de la présidentielle, Hollande avait 3 voix d'avance sur Sarkozy à Marchaux et 7 à Chalezeule. Dans les cinq autres villages, il était loin derrière. Et à la législative, Grosperrin devançait Alauzet dans les sept villages. C'est grâce à la partie bisontine de la circonscription que l'écologiste l'avait emporté, tant à la cantonale de 2008 qu'à la législative de 2012.

En 2008, le candidat écologiste avait obtenu au second tour des voix d'électeurs d'Elsa Maillot (PCF) et sans doute d'Odile Faivre-Petitjean (MoDem) du premier tour alors que la participation avait chuté. Jacques Grosperrin n'avait quasiment pas progressé d'un tour à l'autre. Elue il y a un an conseillère municipale MoDem de Besançon sur la liste de Jacques Grosperrin, Odile Faivre-Petitjean fait aujourd'hui tandem avec le maire UMP de Thise, Alain Loriguet.

Nous avons demandé à tous les candidats de suivre un moment de leur campagne, boîtage, porte-à-porte, réunion ou conférence de presse. Six ont accepté, le FN n'a pas répondu.

« Avec sept candidats, ce ne sera pas évident d'aller au second tour »

Le soleil brille sur Chalèze. Les amis de Lofti Saïd, venus pour un boîtage, sont souriants. « Il y a le village bas et le village haut, il faut faire deux groupes », dit Christian Magnin-Feysot, maire de Chalezeule, le village voisin. Ils sont finalement une dizaine et font quatre groupes. Élu sortant du canton de Planoise, Lofi Saïd était suppléant de Barbara Romagnan qui a démissionné quand elle est devenue députée. Il a dû se présenter ailleurs, laissant ce canton englobant désormais Dannemarie-sur-Crète au maire du village, Gérard Galliot, lui aussi sortant. Pas grave, Lofti Saïd avait déménagé...

N'empêche, il lui faut se refaire une notoriété. Et la tâche est particulièrement rude : « avec sept candidats, ce ne sera pas évident d'aller au second tour ». Il sonne à une porte, un homme ouvre : « Votez utile dès le premier tour », dit l'élu. « Je ne vote pas ici, je donnerai votre tract à mes enfants... », répond l'homme. Nouveau coup de sonnette, un jeune homme apparaît. « Votez utile, le risque de l'abstention est mauvais pour le fonctionnement de la République... » Poursuivant sa tournée, il commente quand nous lui demandons s'il a peur : « Non, je suis pragmatique : il y a beaucoup de candidats, ce sera serré... »

Muriel est venue tracter avec lui : « je ne suis pas au PS, je suis venue soutenir un ami, c'est un gars bien... J'enrage car je ne pourrai pas voter pour lui, je suis dans un autre canton ». Entre deux maisons, l'élu sortant théorise la campagne : « il y a une confusion local-national. Les gens m'écoutent quand j'explique mon travail de délégué au logement, comprennent ce qu'est un élu de proximité. Les citoyens ont besoin d'avoir prise sur la réalité ».

« J'ai toujours voté socialiste, je ne changerai pas quoi qu'il arrive »

Bryann prend le tract, écoute le candidat, remercie. Apprécie-t-il la visite ? « Il y a une démarche même si elle est éphémère... » Est-ce son bord politique ? « Non, mais je regarde l'ouverture. S'il faut voter pour le bord opposé, je le ferai en fonction du travail, des idées, de la volonté d'aboutir à quelque chose d'intéressant ». N'est-ce pas dur d'être socialiste par les temps qui courent ? « Ils ne sont peut être pas tous comme ceux du gouvernement », dit Bryann. Lofti Saïd proteste : « pourquoi me présenter comme socialiste ? Nous sommes un quadrinome ! » Il est en effet PS, mais sa colistière, Sarti Hong, est société civile...

Une maison avec jardin, une femme sort. « Votez le 22 pour la république », dit le candidat. Nous demandons à la dame si elle apprécie la visite ? « Oui, c'est bien ». Est-ce son bord ? « Ah Ah... Je ne vous le dis pas... » Lofti Saïd est déjà plus loin : « On a commencé il y a deux mois dans les villages, tous les jours de 10 h à midi et de 16 h à 20 h, j'ai pris un congé sans solde de dix jours. C'est intense, physique, je n'ai jamais été agressé. On rencontre parfois des gens en détresse. Comme cette dame de 75 ans, je ne savais pas quoi faire, je l'ai prise dans mes bras... »

Les gens attendent-ils encore quelque chose de la politique ? « Ils attendent plutôt une reconnaissance citoyenne, ils veulent exister. ils savent bien qu'il y a une crise, mais ils veulent de la considération ». Le candidat traverse la rue pour aborder un couple de jeunes retraités. « J'ai toujours voté socialiste, je ne changerai pas quoi qu'il arrive », dit l'homme, un responsable associatif. Sa compagne n'est pas du même avis : « Je ne suis pas très contente, je vais voter moins libéraliste ». Lofti Saïd l'avertit : « Il y a quatre listes de gauche, un risque de division, il faut voter utile, mais heureusement, la droite aussi est divisée... Je suis délégué au logement, il y a un bilan concret, rien à voir avec la politique globale ».

« Le secteur rural devrait nous être favorable, mais sur Besançon, c'est l'inconnu »

Un quart d'heure plus tard, nous voilà à Thise, en compagnie de Patrick Ronot. Lui aussi conseiller général sortant, il est en quête de notoriété. Plusieurs fois élu du canton d'Amancey, aujourd'hui englobé dans le vaste canton d'Ornans qui contient aussi celui de Montbenoît, il a récemment emménagé à Besançon. Fort du soutien de Jean-François Longeot, il arpente un territoire urbain et sub-urbain très différent de son ancien territoire : « J'étais du secteur, je connaissais 99% des gens... Ici, ils sont sympas comme chez nous, mais ça fait bizarre d'arriver au pied d'une barre d'immeuble où habite l'équivalent de la population d'Amancey... »

En cette fin d'après-midi, il est avec sa colistière Joëlle Comte et son suppléant Patrick Corne, maire de Marchaux. Il commence à faire frais et il n'y a plus grand monde dans les jardins de ce quartier pavillonnaire. Les rencontres se font rares. « Ce sont de nouvelles élections ? », interroge un homme. « Il y a un nouveau découpage, un nouveau canton », explique la candidate en en détaillant les contours. « Très bien, très bien... C'est une volonté ? C'est partout comme ça ? » Patrick Ronot fait la pédagogie de la réforme : « le législateur a voulu l'égalité du nombre d'habitants... » Joëlle Comte précise : « le découpage nous a échappé ». « Beaucoup de choses nous échappent », dit l'électeur. Nous lui demandons s'il apprécie la visite : « Oui, on ne les connaît pas ». Ronot intervient : « on essaie de travailler dans l'intérêt des gens ». L'homme répond : « J'espère que c'est le cas de tout le monde... » Plus tard, il nous confiera : « J'ai toujours voté à gauche, mais je ne suis convaincu ni par la gauche ni par la droite, ce n'est pas pour ça que je voterai FN... » Le trio croise une femme : « Vous voterez ? » « Il y a des chances, répond-elle, on ne peut pas râler si on n'y va pas ». Patrick Ronot approuve.

Le trio a conscience d'être l'outsider de son camp, se présentant face à la droite officielle. « Le secteur rural devrait nous être favorable, mais sur Besançon, c'est l'inconnu », dit Patrick Corne. « Tout le monde a une chance d'aller au second tour contre le FN ». Le FN au second tour ? « Ils n'ont pas collé une affiche, ne font rien... » Un homme prend un tract : « je n'ai pas besoin de cette visite pour avoir un avis ». C'est un électeur de gauche. « Pas grave, commente Joëlle Comte, peut-être qu'il n'aura pas de candidat de gauche au second tour... » Ancienne élue municipale à Vaire-Arcier puis Chalezeule, elle s'est dit, après la proposition de Patrick Ronot : « Pourquoi pas ? Un canton, ça touche à la vie des gens et j'aime le contact, le volet social. Je pourrais faire un bon conseiller général, mais je ne me tourmente pas, on fait ce qu'il faut et les gens décident... »

Le secrétaire général du MoDem en soutien

Les droites bisontines sont-elles rabibochées ? Lorsque Marc Fesneau, le secrétaire général du MoDem, est venu les soutenir, mercredi 10, l'ancien député devenu sénateur, Jacques Grosperrin, a fait une très brève et muette apparition lors de la conférence de presse organisée avant une réunion publique. Mais le credo est « pas de victoire possible sans union ».

La rancune du début des années 2000 est, paraît-il, oubliée. Le problème, c'est que c'est justement le canton où la droite part divisée : « Tout le monde a le droit de se présenter. On n'en parle pas dans la campagne, on  est sur notre projet », dit Odile Faivre-Petitjean. Lors de la présentation du projet de l'Union de la droite et du centre, quelques heures plus tôt, elle avait parlé des « valeurs », de la « participation citoyenne ». 

Alain Loriguet met en avant son bilan local : « j'ai créé une épicerie solidaire pour 150 personnes dont 15 allocataires du RSA ». Il critique à mots couverts la technostructure : « C'est la proximité qui manque, le problème c'est qu'on est davantage dans les dossiers que près des gens ». Balaie la posture du FN : « Être mécontent de Hollande ou parler d'UMPS ne fait pas un programme ». Marc Fesneau opine : « Il faut remettre de la politique dans ces élections ».

« Des solutions raisonnables et positives »

Il n'y va pas de main morte : « Les gens sont en colère contre le système politique national et l'impuissance locale. La colère doit avoir une expression  positive... » Évoquant les élections grecques, il assure qu'il y a une « proximité entre Syriza et le FN ». N'a-t-il pas vu que le FN a constitué une cellule d'observation des gauches radicales éuropéennes afin de piller leurs programmes ? Il ne répond pas, mais soutient la thèse du rapprochement de l'extrême droite et de la gauche radicale : « Regardez avec qui Syriza est allié ! Voyez ce que dit Mélenchon de l'attentat de Moscou... On raconte des blagues aux gens avec des y'a qu'à faut qu'on sur la dette... Notre responsabilité face à la colère, c'est de proposer des solutions raisonnables et positives... »

Marc Fesneau est l'un des rares responsables nationaux à venir soutenir des candidats dans la région. Il considère que « les enjeux départementaux sont masqués par les enjeux nationaux », estime « dangereux » le discours de Manuel Valls sur le FN : « A force de dire attention, ça va arriver ». Il pense qu'il faut lire Christophe Guilluy (entretien au Figaro ) et s'intéresser à la France périphérique (critique de la notion ici) : « c'est ce à quoi peut répondre le département ».

« Si le TAFTA ne passe pas »

Il n'y a pas grand monde pour assister à la réunion des écologistes au centre Martin-Luther-King de Clairs Soleils ce jeudi soir. Une partie de la rue de Chalezeule est dans l'ombre, une armoire électrique brûle en contrebas et les girophares bleus éclairent la nuit. Quand l'entraînement de karaté est fini, les quatre candidats et trois auditeurs dont un journaliste peuvent entrer dans la salle. « Les gens sont accueillants quand on va les voir », dit Corinne Tissier, ancienne conseillère municipale bisontine, en racontant le seul incident, minime, qu'elle ait vécu : « un homme m'a dit dans un immeuble de l'Ile aux Moineaux : va t'en, on en a assez de tous ces papiers ! »

Son colistier Christophe Moyne rapport des propos entendus : « on risquerait de diviser la gauche et de laisser la place à la droite ? On n'est pas d'accord, il y aura surtout des abstentionnistes ». Pourquoi n'y a-t-il pas eu d'accord de non concurrence avec les différentes composantes de la gauche radicale ? « On a tendu la main au PG, au PS, au Front de gauche, mais le blocage le plus surprenant est venu du PG : ils voulaient qu'on signe leur charte avant de discuter », dit Michel Boutanquoi. « Le problème, c'est que le PG puis Majorité citoyenne sont anti PS, c'était le point de blocage, bien plus d'ailleurs avec les dirigeants qu'avec les militants », dit Christophe Moyne.

Les militants EELV font campagne pour « positiver sur l'écologie et l'emploi », parlent services à domicile, d'emplois de proximité, dans le tourisme, les logements à isoler. Sont-ils entendus ? « Oui, d'autant qu'on le fait déjà dans un cadre social, sur ce point on n'a peu d'écart avec la majorité départementale sortante. Ce qui se joue, c'est le travail sur les structures car des services ne travaillent pas ensemble. On veut aussi mettre l'accent sur la formation des aidants... » Faute de public, la réunion vire à la conférence de presse ! Tout y passe, de l'agriculture bio qui peut avoir les cantines des collèges et les crèches pour levier, à l'écoconditionnalité des marchés publics... « si le TAFTA ne passe pas », à la bataille pour sauver les rivières...

La gauche radicale craint l'argument du « vote utile » du PS

Le comité de coordination du Front de gauche amputé du PG fait le point, prépare son meeting du 17 mars, décide d'une réunion de concertation lundi 23 pour la « posture du second tour ». Les militants manquent de tracts : « On a sous-estimé nos forces ! » Va-t-on en réimprimer 5000 ou 10.000 ? « On a eu vingt personnes à la réunion des Montboucons Canton voisin... On va continuer le porte-à-porte. Le problème, c'est que nos candidats sont moins disponibles pour les médias ». On craint l'argument du « vote utile » mis en avant par le PS.

La concurrence électorale sur deux cantons bisontins sur six, dont Besançon 4, avec Majorité Citoyenne les navre : « On a tout fait pour ne pas en arriver là... » Sur le terrain, ils disent éviter de coller sur leurs affiches. On est dans la suite des dégâts colatéraux de l'impossible alliance des municipales qui avaient vu les communistes s'allier dès le premier tour avec Jean-Louis Fousseret tandis que le Parti de gauche faisait liste commune avec la Gauche anticapitaliste et les Alternatifs. Aujourd'hui, ces deux derniers ont rejoint le PCF... La pomme de discorde, c'est : faut-il prendre le risque de faire gagner la droite ? Le PG l'assume, les autres pas. 

« Vous êtes complètement à côté de la plaque ! »

Vendredi 13, Georges Ubbiali, le candidat titulaire du canton 4, distribue un tract à la sortie de l'école des Chaprais en compagnie du suppléant Joseph Gosset. Adhérent à Ensemble Réunion de la dernière scission du NPA, celle de la Gauche anticapitaliste, et des Alternatifs rouges et verts, le premier est un ancien de la LCR et du NPA, le second est Citoyen engagé dans le Front de gauche, autrement dit encarté nulle part.

Tous deux sont chaleureux, souriants. L'attente est brève et il faut faire vite. L'accueil des mamans et grand'mères est sympathique. « Qu'allez-vous faire pour nous ? », demande une Réunionnaise qui a suivi son mari militaire. « On défend la Sécu ! ». A une Maghrébine qui dit avoir neuf enfants, Ubbiali répond : « On est contre le FN ». « Mais on est Français ! » Marine Le Pen « ne fait pas la différence... »

Une jeune grand-mère engage la conversation : « les journalistes nous gonflent en disant qu'on n'est pas au courant qu'il y a des élections ! Et leur promotion du FN est scandaleuse »... « C'est nous la vraie gauche, on est déçu du gouvernement », répond le candidat. Une jeune femme demande la date du vote : « je n'ai rien reçu ». « Vous êtes les premiers candidats qu'on voie », dit une dame.

Joseph Gosset explique les compétences du Conseil départemental : « les jeunes, les collèges, les personnes âgées... C'est ça la politique ! On veut que tout le monde soit traité pareil, sans laissés pour compte ». Une femme lance aux militants : « Vous êtes pour les fermes usines ! » Georges Ubbiali ne se démonte pas : « Pas du tout, vous êtes complètement à côté de la plaque ! »

« On dérange les gens chez eux, ils n'ont rien demandé...

Vendredi 13, place des Lumières à Clairs-Soleils, 14 h 30. Un petit groupe de jeunes discute tout en se relayant sur une moto qui fait de la roue arrière dans la montée de la rue de Chalezeule. Les deux candidats et deux suppléants de Majorité citoyenne ont rendez-vous pour un boîtage. « L'idée est de frapper aux portes, d'aller au contact... On est novice, encartés nulle part », dit Lise Rueflin.

Originaire de Marchaux, avec un parent à Thise, elle est vraiment du canton, et plutôt à l'aise. Elle s'adresse à deux dames qui sortent de l'ascenseur du premier immeuble : « On est candidats citoyens sans étiquette politique ». « On peut voter ? », demande l'une. « Moi, j'ai 21 ans, je peux », sourit la plus jeune. Deux étages plus haut, coup de sonnette, une porte s'ouvre : « Bonjour, je suis candidate, on veut rendre la démocratie aux gens », dit Lise Rueflin en tendant un tract. « D'accord, ça marche », répond une dame. La porte se referme.

Faut-il en dire davantage ? « On dérange les gens chez eux, ils n'ont rien demandé... On se présente en quelques mots : élections, candidats, mouvement citoyen, démocratie », répond la jeune femme. La plupart sourient, disent merci, quelques uns entament la conversation. Deux fois sur trois, la porte reste fermée. Un tract sur la poignée témoigne de la visite.

Son colistier, Eric Putot, est descendu d'Ornans où il travaille en usine. « Je crois plus aux citoyens, même si on a besoin des partis ». Il se présente simplement : « Je dis que les citoyens doivent remplacer les politiques. Si les gens disent oui, je réponds on vous attend... Ils répondent peut-être, peut-être... » Une porte s'ouvre, un homme malade ouvre et prend le tract : « on peut regarder, ça ne mange pas de pain. Vous êtes copain à Sarko ? ». « Pas du tout, je serais plutôt Mélenchon », répond Eric Putot.

Une dame annonce d'emblée : « Ils nous saoulent en parlant beaucoup du FN. Vous êtes de quel parti ? » Putot répond : « aucun, mais on est soutenu par le PG de Mélenchon, pour que les citoyens... » Il n'a pas le temps de finir : « Je ne l'aime pas trop lui, il est méprisant », dit la dame. « C'est parce qu'il est en colère... »

Une élection sous le signe de la colère... Un mot entendu souvent.

 

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