Barbara Romagnan pour une politique de gauche !

Dans un entretien à Médiapart, la députée socialiste de Besançon indique notamment partager les analyses du Front de gauche, mais « pas le ton » de Jean-Luc Mélenchon. Elle assure que Nicolas Sarkozy n'aurait « pas démenti » les voeux de François Hollande, et ne veut pas voter le pacte de responsabilité.

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Dans un entretien à Médiapart, la députée de Besançon Barbara Romagnan (PS), dit s'être attendue à une défaite de son camp au premier tour des municipales, mais pas de cette ampleur. Elle explique ensuite son malaise politique, indiquant notamment partager les analyses du Front de gauche, mais « pas le ton » de Jean-Luc Mélenchon. Elle assure que Nicolas Sarkozy n'aurait « pas démenti » les voeux de François Hollande, et considère que la méthode avec laquelle a été amenée le pacte de responsabilité n'est « pas normale ». « Cela pose un vrai problème démocratique de lien de confiance », ajoute-t-elle en arrivant logiquement à une critique sévère de la 5e République, mais aussi des parlementaires qui ne vont pas « au bout de leurs prérogatives ». Cette position la met face à un dilemme : elle veut bien voter la confiance au gouvernement, mais pas le pacte, or, les deux pourraient bien être liés...

Quand on l'interroge sur le fait que l'essentiels de pouvoirs économiques sont désormais délégués à l'Union européenne, elle répond que « si les pouvoirs ont accepté de s'en décharger, il y a moyen de les récupérer », ne serait-ce pour résoudre le « manque de services publics ou le niveau de pauvreté ».

Pourquoi reste-t-elle au PS ? « Chez les socialistes, le discours est très bien, c'est pour ça que j'y suis... Après, le problème, c'est comment changer pas seulement dans les mots, mais aussi dans les faits... » Lucide, elle voit bien « les libéraux organisés, avec des intérêts puissants », mais « au lieu de créer un rapport de force, on a tendance à accepter ce que les autres sont prêts à accepter... »

Comment faire face à une droite plus radicale encore après les élections ? Elle se déclare pour une « politique au long cours » et « le respect des engagements » car « la gauche a besoin d'une majorité populaire ». Pour ce faire, elle estime qu'il « ne faut pas continuer à ne parler que de croissance » et qu'il y a « les moyens de recréer un espoir ». Elle le voit en marche à Grenoble avec « l'alliance de la gauche institutionnelle et de la gauche associative ».

 

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