34459 voyageurs à Dole-Tavaux en 2012

Selon les statistiques de trafic établies par l'Union des aéroports français, 34.459 passagers ont utilisé 1538 vols commerciaux à Dole-Tavaux en 2012. Alors que le collectif Dole-Tavaux un aéroport de trop se prépare à manifester le 27 avril, le président du Conseil général, Christophe Perny, assure que les nouvelles destinations ont produit « une belle réussite économique ».

statistiques aéroports

Selon les statistiques de trafic établies par l'Union des aéroports français, 34.459 passagers ont utilisé 1538 vols commerciaux à Dole-Tavaux en 2012. Les opposants du collectif Dole-Tavaux un aéroport de trop, qui manifesteront le 27 avril, deux jours après l'ouverture de la liaison vers Marrakech, ironisent sur les 45.000 passagers annoncés par le président du Conseil général, Christophe Perny (PS), il y a deux mois.  En fait, il prenait une autre période, celle allant de mars 2012 à mars 2013, explique son entourage.
Quoi qu'il en soit, les statistiques font bel et bien état d'une progression très importante l'année dernière, essentiellement en raison des vols vers Porto. Les années précédentes, les passagers étaient dix ou cinq fois moins nombreux : 3275 en 2011, 2633 en 2009, 7235 en 1999... Il s'agit bien d'une relance dont Christophe Perny fixait l'objectif à 100.000 passagers pour 2013, Ryanair se contentant d'en annoncer 75.000.
Cette relance est une « très mauvaise idée » qui n'empêche pas Tavaux de « rester au fond du classement », dit le collectif en comparant avec les 42.167 passagers de Dijon. Il critique surtout le choix du low cost alors que se profile l'arrêt de la liaison postale (1366 tonnes en 2012) d'ici la fin de l'année : « cela posera certainement un gros problème car si le nombre de passagers augmente, les recettes progressent moins vite que les charges et le déficit risque de se creuser de façon inquiétante ». Il estime en effet qu'il faudrait 800.000 passagers (ou tonnes de fret) pour assurer l'équilibre financier de l'équipement. Ce chiffre provient d'un rapport de la Cour des comptes de 2008.
Outre la charge financière pour la collectivité, les opposants à l'aéroport évoquent les atteintes à l'environnement : «les vols de courtes distances sont de fait les plus polluants et c'est le cas des liaisons lancées vers Nice, Paris ou Londres... »

Christophe Perny : « les opposants font le pari de l'échec depuis le début »

C'est 34.459 passagers en 2012 ou 45.000 comme vous l'avez indiqué le 6 février ?
On ne parle pas de la même période. Quand j'ai annoncé des chiffres fin 2012, j'ai dit qu'il s'agissait de mars 2012 à mars 2013. Fin mars, nous étions à 45.000. Ils peuvent compter comme ils veulent, se poster au bas de l'avion, c'est dix fois plus... Ils font le pari de l'échec depuis le début...
Ryanair serait déficitaire sans les subventions publiques, c'est la cour des comptes qui le dit !
Quelles que soient les compagnies, pour ouvrir une ligne, il faut une contribution, le système est comme ça. Le risque que Ryanair s'en aille un jour... Oui... On est surtout dépendant d'eux quand on est dans les grands nombres. Quand il y a un marché, il y a toujours une compagnie pour l'exploiter. Vous verrez quand il y aura 100.000 Passagers. La première année, on demandait poliment aux compagnies de venir. Là, je trie, on a le choix. Je pourrais avoir cinq destinations de plus.
Qui avez-vous refusé ?
Je ne vous dirai pas... On a refusé y compris des propositions de Ryanair.
Quels sont vos critères de choix ?
C'est d'abord sur nos moyens. Cinq destinations, ça coûte un peu d'argent. J'avais annoncé 65.000 passagers pour 2013, j'espère secrètement davantage. Mais il faut y aller graduellement, il faudra adapter sans doute les équipements.
Combien faut il payer pour une nouvelle destination ?
De 100.000 à 200.000 euros. 
La fin de la liaison postale va-t-elle vous handicaper ?
Ça va coûter un peu, 150.000 à 200.000 euros, ça aura un incidence sur le gestionnaire.
Par quoi cela peut-il être compensé ?
Quand l'activité augmente, il y a des recettes. Le départ de la postale était prévu, c'est tout sauf une surprise. Ce n'est ni un enjeu de développement, ni un danger financier pour l'aéroport.
Le collectif « Un Aéroport de trop » dit qu'il faut 800.000 passagers pour rentabiliser l'équipement...
Je suis atterré par les gens qui se disent journalistes et s'appuient sur les arguments de personnes aussi peu crédibles. Ce n'est pas sérieux.
C'est la Cour des comptes... Vous pensez qu'un tel équipement n'a pas vocation à être équilibré...
Bien sûr. Peu d'aéroports sont rentables en France. Le calcul de la rentabilité ne doit pas se faire seulement sur l'aéroport, mais aussi sur la périphérie. Quand 1000 passagers passent sur un aéroport, il se créé un emploi, le chiffre vient de l'Union des aéroport de France. 35.000 passagers, c'est 35 emplois, allez voir dans les restaurants, les hôtels... Depuis que je suis président du Conseil général, j'ai réduit de 40% le recours à l'emprunt ! Les opposants ne me gênent pas, ils ne sont pas nombreux à chaque fois... Je voudrais quand même qu'on reconnaisse ce qu'on a fait sur Dole-Tavaux, c'est une belle réussite économique, un brillant résultat. Vous savez que la région met 1,2 million pour les TER ?
L'affaire Cahuzac vous inspire quoi ?
Je n'en pense rien de bon, rien du tout... Le dénigrement systématique, à droite et à gauche, ce n'est pas possible...
Pensez-vous qu'on prend les élus pour des domestiques ?
Une partie des gens pensent ça, mais quand je me promène dans Lons, je ne croise que des gens agréables...

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