500 personnes rassemblées contre l’arrêté du maire de Besançon

L'abrogation vendredi soir de l'arrêté municipal anti-mendicité du 3 juillet, et son remplacement par un nouveau texte, n'a pas dissuadé plusieurs centaines de Bisontins de se rassembler place Pasteur pendant près de deux heures pour protester contre la politique de Jean-Louis Fousseret à l'égard des plus fragiles, notamment ceux qui font la manche.

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Ce 1er septembre, ils sont au moins 200 à s'être assis place Pasteur, et sans doute autant, sinon davantage, à rester debout. Pendant près de deux heures, des gens partent et d'autres arrivent... Il y a des calicots de toutes sortes, des personnes de tous âges, des militants mais pas que, pas mal de jeunes, l'ancienne députée Barbara Romagnan, des élus du nouvel intergroupe municipal PCF-EELV-deux socialistes...

Une petite sono, mise à disposition par la France insoumise qui n'interviendra pas, permet à qui veut de prendre la parole. Le premier à la prendre est un gars qui fait régulièrement la manche : « je me sens menacé dans mes moyens de subsistance », dit-il sous les applaudissements. Rémy Viénot, de l'association Espoir et Fraternité Tsigane de Franche-Comté, arrive en compagnie de Toufik de Planoise. Une jeune femme hurle : « c'est le mec qui a porté le recours » [au tribunal administratif]. Ils sont acclamés.

« Rien ne nous arrêtera », assure Toufik en indiquant avoir fait appel de la décision qui rejette sa procédure. Le Conseil d'Etat devrait l'examiner le 11 septembre. « Notre manif emmerde au plus haut point de l'Etat », ajoute Rémy Viénot. « Le nouvel arrêté est encore plus stigmatisant », dit pour sa part le militant de Sol-Mi-Ré Yves Keterer. Tremblant d'émotion, Joe prend le micro d'une main et lit sur son portable le texte de colère qu'il a écrit : « vit-on sous la terreur du régime des mendiants ? » (le lire en intégralité ici).

L'historien Fabrice Riceputi rappelle la présence d'élus bisontins de la majorité dans la manifestation de Thise derrière une banderole très gênante il y a trois ans : « halte à l'invasion des gens du voyage »... Noëlle Ledeur lance un slogan repris par quelques uns : « Avec Fousseret, c'est marche ou crève, tu demandes des thunes, tu te prends une prune... »

 

 

 

 

 

 

 

 

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