Rythmes scolaires : Besançon attendra la rentrée 2014

« Il est préférable d'attendre la rentrée 2014 ». C'est ainsi que Jean-Louis Fousseret conclut une déclaration commencée par un hommage à la réforme de Vincent Peillon sur les rythmes scolaires à l'école primaire en ouverture du conseil municipal de Besançon, mardi soir : « Je suis totalement d'accord avec cette réforme, elle était attendue, nous avons la volonté de la faire ».

Jean-Louis Fousseret

« Il est préférable d'attendre la rentrée 2014 ». C'est ainsi que Jean-Louis Fousseret conclut une déclaration commencée par un hommage à la réforme de Vincent Peillon sur les rythmes scolaires à l'école primaire en ouverture du conseil municipal de Besançon, mardi soir : « Je suis totalement d'accord avec cette réforme, elle était attendue, nous avons la volonté de la faire ». Il explique que de nombreuses réunions se sont tenues ces dernières semaines dont il tire la conviction qu'une « majorité » d'acteurs de l'éducation y est également favorable tout en considérant que sa mise en oeuvre aurait été « difficile » à la prochaine rentrée. 
Le maire de Besançon ajoute qu'il ne s'agit « pas de reculer pour mieux sauter » et qu'il entend s'engager « dès avril » dans un intense travail de préparation pour que le « projet éducatif local soit prêt » pour septembre 2014. S'en suit un débat de près d'une heure où l'on sent la droite privée de l'angle d'attaque d'une décision impréparée. Elle réagit en ordre dispersé. Monique Roppers (UDI) dit son scepticisme vis à vis de la réforme, expliquant en substance : on travaillait dur à l'école de jadis et on a survécu. Elle a surtout salué la décision du maire : « vous avez été raisonnable, je vous félicite ». Réponse de ce dernier : « Ce projet permettra aux enfants d'être en phase avec la société d'aujourd'hui, qu'on l'aime ou pas... »

Le repport à 2014 est le plus fréquent en Franche-Comté
Outre Besançon, d'autres villes ont choisi également de repousser la mise en oeuvre de la réforme des rythmes scolaires à l'école primaire à la rentrée 2014 : Dole, Lons-le-Saunier, Saint-Claude, Audincourt, Morteau, Pontarlier, Maîche, Gray, Lure, Luxeuil...
En revanche, Belfort, Montbéliard, Héricourt, Vesoul ont décidé de l'appliquer dès septembre 2013.

Pascal Bonnet (UMP) reconnaît la « complexité » du sujet sur lequel il n'a « pas d'avis tranché » et lance : « on ne vous aurait pas reproché de ne pas avoir attendu si vous aviez trouvé les moyens ». Michel Omouri (UMP) met l'accent sur le coût de l'accompagnement périscolaire et interroge : « c'est 50 ou 150 euros par élève ? » Jean-Louis Fousseret contr'attaque : « ce qui vous ennuie, c'est qu'on va construire un vrai projet éducatif avec les associations, les parents, les enseignants, les syndicats... Je suis déçu de votre réaction ».

Martine Jeannin (Centre droit) trouve que c'est « très bien » d'attendre 2014. Jean-Louis Fousseret reconnaît : « c'est vrai qu'il y a un problème d'organisation, et c'est parce que c'est compliqué qu'il faut prendre un peu de temps ». Jean Rosselot (UMP) dénonce une « décision électorale » et titille là où ça chatouille toutes les collectivités de même sensibilité politique que le pouvoir national : « quelles compensations allez vous demander ? Elle est où la gauche ? Quand vous dîtes "j'aime l'école, je suis de gauche", c'est nul ! » Jean-Louis Fousseret joue sur du velours : « J'attendais un consensus, qu'on travaille ensemble... ». Dans les rangs de la majorité municipale, Françoise Fellmann, en charge du dossier, intervient pour expliquer le processus ayant abouti à la décision. Et Jean-Sébastien Leuba (PS) provoque un peu la droite : « c'est le courage de la gauche de porter cette réforme, vous êtes orphelins de Sarkozy : où sont vos propositions ? Ce n'est pas un engagement de l'Etat mais une priorité de la ville. En s'attaquant aux disparités flagrantes selon les origines sociales, cette réforme va remettre en place des piliers éducatifs ». Une déclaration qu'on peut aussi lire au regard du clash qui provoquera une heure plus tard son départ de la salle après une critique à son encontre de l'ancien président du groupe PS Franck Monneur sur le Pavé dans la mare...

  

 

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