Les pionniers du compost

La copropriété du 11, rue du Muguet a adopté le compostage en février 2011. Les 200 habitants des 93 logements ne s'y sont pas tous mis, mais le pli est pris très régulièrement par 20 ou 25, ponctuellement par quelques autres.

Ce n'est qu'un début, continuons le... compost ! La copropriété du 11, rue du Muguet a adopté le compostage en février 2011. Les 200 habitants des 93 logements ne s'y sont pas tous mis, mais le pli est pris très régulièrement par 20 ou 25, ponctuellement par quelques autres.
William, l'employé de l'immeuble, est enthousiaste et convaincu. « Je cherchais un système pour gagner du poids sur les poubelles car je descends les conteneurs de 550 litres sur 160 mètres ! » En moins d'un an, tout le monde a constaté que c'est réussi : « Je descendais la poubelle deux à trois fois par semaine, maintenant une seule fois », dit Marie, une habitante. « On peut fermer le couvercle des conteneurs qui sont moins remplis. Et je n'en descends plus que sept à neuf sur les onze... », ajoute William.
Du coup, il regretterait presque de ne pas avoir effectué de pesée avant de commencer. Histoire de comparer avec la pesée officielle qui doit démarrer en janvier 2012. Les conteneurs sont déjà prêts : ils ont été équipés de puces électroniques destinées à « dialoguer » avec les nouvelles bennes. La CAGB s'est donné six mois pour tester le système avant de mettre en place, à l'automne 2012, la redevance au poids, dite « incitative ». En fait, les restes végétaux perdent beaucoup d'eau durant leur séjour dans le composteur : c'est mieux que dans un incinérateur...
Rue du Muguet, l'affaire a commencé il y a un an par une conversation entre William et Aurélien, un jeune habitant. Pierre, qui utilise le compost dans son jardin, membre du conseil syndical, a proposé un essai avant que l'assemblée générale n'adopte le projet définitivement. Le temps d'évacuer, par la preuve, les questions usuelles sur les odeurs ou les animaux : « On a eu des moucherons, mais on les évite en mettant du broyat sur le compost frais », explique Louise Rouget, chargée de mission au Sybert. Le temps aussi pour Marie, Aurélien, Pierre et William de suivre la formation d'une journée proposée par le Sybert, qui offre avec un beau tablier vert...
Alors que le compostage est fréquent dans les maisons, une quarantaine des mille copropriétés de la ville s'y sont mises. C'est plus difficile quand beaucoup de propriétaires n'habitent pas sur place. Quant aux logements sociaux, une résidence Habitat 25 y est associée grâce à l'implication d'habitants : la Cité des Vareilles, 25 logements pratiquants sur 350. Et l'association de locataires CLCV est partie prenante de l'extension au tri des déchets d'un projet de réhabilitation « basse consommation » de GBH, 18, avenue de Bourgogne.

 

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