Budget 2013 à Besançon : l’investissement en hausse

S'élevant à 214,8 millions d'euros, le projet de budget 2013 de la ville de Besançon se profile à 1,18 % de plus que le budget primitif 2012 qui s'était élevé à 212,3 millions. Le projet 2013 prévoit un léger tassement des dépenses de fonctionnement par rapport à l'an dernier : 156 millions au lieu de 156,2. Il envisage surtout une légère hausse des investissements : 58,8 millions au lieu de 56,1.

CMbesac012013

S'élevant à 214,8 millions d'euros, le projet de budget 2013 de la ville de Besançon se profile à 1,18 % de plus que le budget primitif 2012 qui s'était élevé à 212,3 millions. Le budget finalement réalisé (appelé compte administratif) devrait être de 234 millions en dépenses et de 243 millions en recettes. Le projet 2013 prévoit un léger tassement des dépenses de fonctionnement par rapport à l'an dernier : 156 millions au lieu de 156,2. Il envisage surtout une légère hausse des investissements : 58,8 millions au lieu de 56,1. Les recettes prévisibles de fonctionnement chutent de 180,1 millions à 180,3, notamment en raison d'une baisse des recettes fiscales indirectes (droits de mutation, Casino, stationnement), d'un gel des dotations de l'Etat et du maintien des taux des taxes d'habitation et foncière. Les recettes d'investissements passent de 31,2 millions à 34,5 avec un recours à l'emprunt évalué entre 19 et 20 millions contre 19 prévus au budget 2012 et 17,5 finalement réalisé.
L'année qui commence doit voir la livraison de la Cité des Arts qui abrite le Fonds régional d'art contemporain voulu par le président de la région Raymond Forni, décédé en 2008. Les projets urbains Pasteur et Madeleine continueront d'avancer, ainsi que le pôle multimodal autour de l'actuelle gare Viotte, en lien avec les travaux du tramway conduit par la communauté d'agglomération. 2013 devrait voir le démarrage des éco-quartiers Vauban et des Vaites, mais aussi des opérations de rénovation urbaine à Palente, au moment où se terminent les programmes de renouvellement à Planoise et Clairs-Soleils. Il ne devrait pas y avoir de changement notable dans les traditionnelles politiques sociale, environnementale, sportive ou culturelle. Les services sont cependant invités à la rigueur, le rapport présenté par Jean-Louis Fousseret et Nicolas Bodin évoque en effet des expressions comme « optimisation des moyens, économies d'échelle, redéploiements, service plus efficient... ». Ils annoncent ainsi que « les dépenses de fonctionnement, et notamment les charges de personnel et d'exploitation, seront encadrées strictement ». Quant à la dette, elle est selon le calcul des services municipaux, de 938 euros par habitant, contre 1038 pour les villes françaises de plus de 100.000 habitants.

Débat sans vote : droite contre gauche

Ces orientations ont ensuite fait l'objet d'un débat sans vote, celui-ci devant avoir lieu le 4 mars après que d'ultimes arbitrages pourront encore avoir été rendus à la marge. Le débat a donc permis à toutes les sensibilités du conseil de s'exprimer pendant plus d'une heure et demi. Jean Rosselot (UMP) a estimé que le maintien des taux des impôts locaux est une « bonne nouvelle »,trouvant surtout que c'est « de bonne guerre en période pré-électorale ». Il a ironisé sur la compréhension de la majorité municipale pour la poursuite du gel des dotations de l'Etat, qualifié de « mauvaise nouvelle ». Pascal Bonnet, son concurrent pour l'investiture UMP, a dit son « inquiétude pour l'orchestre », s'est interrogé sur le coût des travaux de la Cité des Arts, sur le passage de 0,4 million à 1,4 des travaux de la maison Victor-Hugo, projet pour lequel il « soutient » le maire. Celui-ci a répondu en invoquant « les appels d'offres... »
Michel Omouri (UMP) a dénoncé le « plan de communication » sur le tram et la « suppression de 200 emplois sur le tracé », la gestion de la cuisine centrale. « Désinformation », a commenté Jean-Louis Fousseret. Philippe Gonon (MoDem) a dressé un tableau apocalyptique de la situation économique et sociale, un « effondrement du pouvoir d'achat des ménages » qui doit selon lui conduire à « baisser les dépenses de fonctionnement » tout en analysant les investissements en fonction de leur « rentabilité économique » afin de pouvoir « établir une cotation financière de la ville » pour qu'elle puisse emprunter sur les marchés. Marie-Odile Crabbe-Diawara (Alternatifs) s'insurgera contre l'idée de rentabilité économique des services publics, citant en choeur avec le maire les crèches ou les cimetières : « nous sommes là pour le maintien des services publics afin de pouvoir vivre ensemble ». 
Nicolas Guillemet (EELV) et Annie Ménétrier (PCF) ont lu des déclarations générales écrites de leurs formations. Le premier pour réclamer des « investissements massifs pour le logement et les transports en commun ». Évoquant « l'urgence sociale », la seconde a relayé le risque « d'étouffement financier des communes » et le recul des dotations de l'Etat. Jean Rosselot dira que ces propos de l'élue communiste « démontrent que l'alternance a détruit les illusions ». Martine Jeannin (Centre droit) a estimé les orientations budgétaires « trop optimistes ». L'ancienne élue UDF Nicole Weinmann, désormais adjointe d'ouverture, s'insurgera contre les critiques de la droite : « il y a plus de 1.600 milliards de placements en France, cherchez l'erreur... » 


 

Newsletter

Lisez la Lettre de Factuel

ABONNEZ-VOUS À LA NEWSLETTER !