Besançon : le vote du budget, c’est maintenant

La session budgétaire, à partir de 17 heures, devrait donner lieu ce lundi à un débat gauche-droite, ou plutôt majorité-opposition assez classique, autour de la rigueur décidée par le gouvernement qui contraint les finances locales. Mais grâce à l'activité soutenue du bâtiment, les recettes fiscales sont prévues en plus forte augmentation que la hausse des bases alors que les taux ne bougent pas.

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Le conseil municipal est  retransmis en vidéo en direct ici.

324 millions d'euros au lieu de 333 l'an dernier. Le budget primitif 2013 peut paraître trompeur si l'on s'en tient à ces deux chiffres. Pour leur donner un peu plus de réalité, il faut soustraire les reports d'investissement de l'année précédente (42,7 millions cette année, 44 millions en 2012) et la « gestion active de la dette », autrement dit les remboursements anticipés et/ou renégociés et les mouvements de compte (25,8 millions cette année, 42 millions en 2012). Il faut donc retenir un chiffre de 255,9 millions, en augmentation de 8,8 millions (+3,6%). Cette hausse est essentiellement due au doublement du budget chauffage urbain (de 7,1 à 15,2 millions) en raison du lancement de la chaufferie bois Mallarmé et de la nouvelle chaufferie de Planoise, destinée aux Hauts du Chazal et à Témis-Santé. Les budgets de l'eau et de l'assainissement diminuent en raison d'investissements moindres.
Le budget principal passe de 212,2 à 214,8 millions (+1,2%). Le fonctionnement est contenu à 156 millions (-0,1%) et le personnel municipal se serre la ceinture, cette ligne budgétaire passant de 88,7 M€ à 88,2 M€ (-0,5%). Les subventions que verse la ville diminuent également de 25,9 M€ à 24,4 M€ (-1,5%). Les recettes sont contraintes par la poursuite de la rigueur budgétaire gouvernementale et les dotations de l'Etat passent de 42,6 M€ à 42,2 M€ (-0,8%), les subventions reçues n'évoluent pas à 8 M€ (-0,3%), la vente de produits, prestations, redevances augmente de 17,7 à 18,7 M€ (+5,8%), notamment, explique le directeur financier, parce qu'on a groupé des commandes avec d'autres collectivités, permettant par exemple la vente de carburant au Conseil général qui a supprimé sa station service située à deux pas du centre technique municipal... Les recettes de fiscalité augmentent de 104,2 M€ à 105,4 M€ (+1,2%), la plupart des taxes diminuant pendant que la fiscalité directe augmente de 2,9%. Les taux des taxes restent inchangés, ce qui se conçoit à un an des élections, mais les bases ont été augmentées de 1,8% par le Parlement. C'est grâce au dynamisme de la construction que les recettes fiscales devraient davantage rentrer. 

Les investissements : entretien et équipement

Les investissements passent de 56,1 millions à 58,8 millions, la part de la dette diminuant légèrement (-2,1%), ce qui porte à 46,5 millions les dépenses d'équipement (contre 43,5 M€ en 2012) qui augmentent de 6,9%. Cette somme comprend 10,9 millions destinés aux petits travaux dans les crèches et les écoles, les espaces publics, la voirie, les bibliothèques, les musées, les terrains de sport... en baisse de 1,1 million, en raison notamment des effets de la mutualisation de moyens avec le Grand Besançon. 
Elle comprend également 34,7 millions (au lieu de 29,5 M€ en 2012) qui serviront à la transformation de la gare Viotte en pôle multimodal (4,2 M€), à la Cité des Arts (1,8 M€), aux Passages Pasteurs (351.000 € pour participer au parking), aux programmes de rénovation urbaine à Planoise (0,8 M€ pour Ile-de-France-Cologne, 0,5 M€ pour le parking Cassin), aux Clairs-Soleils (0,3 M€), à Battant (230.000 € d'études et travaux pour Madeleine, Champrond, Maison du peuple, fort Griffon), à Palente-Orchamps (420.000 € pour la salle de quartier Jean-Zay et le complexe sportif des Orchamps), à des études sur Saint-Jacques, les Planches, Brûlard... 
C'est dans cette enveloppe que figure la Maison natale de Victor Hugo (1,4 M€), la restructuration du musée des Beaux-Arts et d'archéologie (0,2 M€) et l'aménagement de réserves à Port-Citeau (1,5 M€), la restauration du bâtiment de la Méridienne de l'Observatoire (0,7 M€), la mise en valeur du patrimoine Vauban dont la demi-lune 61 de la Citadelle et les remparts de la Gare d'eau (1,1 M€), la dernière tranche de le restauration de l'église de la Madeleine (0,3 M€) , l'équipement des structures culturelles (0,4 M€), des participations pour la construction du restaurant universitaire de Chateaufarine (0,5 M€), la réalisation de la Maison des sciences de l'homme (0,7 M€), des études sur le Jardin botanique (0,5 M€). On y trouve aussi la restructuration de l'école Durer (0,3 M€), la rénovation des stades de Rosemont et des Orchamps (2,5 M€), de la piscine de Chalezeule (0,1 M€), de l'accueil de la mairie (0,6 M€), les parcs et jardins (0,24 M€) et l'accessibilité handicapés (0,24 M€), les pistes cyclables (0,5 M€)... C'est aussi là que s'inscrit le pré-financement de la cuisine centrale pour 1,1 M€ que doit compenser une indemnité pour le préjudice subi par la ville. 


 

 

 

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