Un laissez-passer pour Mme AZEMI, afin qu’elle puisse revenir en France retrouver son mari et ses deux autres enfants après l’enterrement de son petit Daris au Kosovo.
La maman du petit Daris, qui s’est noyé dimanche 27 août 2017 dans une piscine municipale de Besançon (dans des circonstances encore non élucidées, une enquête est en cours), n'a pas été autorisée par la Préfecture du Doubs à revenir en France pour y retrouver son mari et ses deux autres enfants, si elle se rend aux obsèques de son petit garçon, le mardi 5 septembre, au Kosovo.
Le refus est basé sur le fait que la famille est en situation irrégulière et n'a pas obtenu l'asile. De plus, aucun texte ne prévoyant pareille situation, le Préfet ne se sent pas obligé d’y répondre favorablement (!)
Le Maire de Besançon, quant à lui, a fait répondre par ses services qu’il ne voulait pas intervenir pour soutenir cette famille, que ce soit en lui procurant un logement décent ou pour soutenir la demande de laissez-passer de la maman.
Pourtant, beaucoup de citoyens de Besançon ont été très touchés par le drame qui a frappé cette famille, et ils étaient nombreux à penser que des mesures humanitaires allaient être prises, pour permettre à la maman d’accompagner son fils en terre et à toute la famille d’obtenir un hébergement décent.
Fuyant un danger mortel au Kosovo, les parents avaient déposé une demande d'asile en novembre 2014, puis une demande de titre de séjour pour pouvoir faire soigner en France le petit Daris, qui souffrait d’une grave pathologie et avait besoin de soins qui ne pouvaient être dispensés au Kosovo.
Déboutés de leur demande d’asile, ils préparaient une demande de réexamen puisque des éléments nouveaux étaient survenus au Kosovo et en train d’être documentés (fait dramatique confirmant le danger encouru par la famille en cas de retour).
Ils vivaient depuis quelques mois dans une grande précarité et, ces dernières semaines, ont connu la rue et même la violence policière lorsqu’ils ont été, avec d’autres, délogés de leur campement de fortune. Ils n’ont pas oublié les coups de pieds des policiers dans leurs bagages, ni que tous leurs vêtements ont été mis à la poubelle...
Comment peut-on ajouter à leur drame ce refus opposé à Madame Azemi de venir retrouver ses deux aînés et son mari après avoir enterré son plus jeune fils, le plus fragile aussi ?
Sans autorisation de retour, Madame Azemi ne pourra pas accompagner les obsèques de son fils, ce qui la privera, selon la psychologue qui la suit, de la possibilité de commencer son travail de deuil.
Le Réseau Education Sans Frontières et les associations de défense des droits des migrants de Besançon se mobilisent pour faire pression sur le Préfet et obtenir qu'il revienne sur sa décision en accordant un laissez-passer à Mme Azemi.
Contact : Viviane Camus (06 84 32 12 58) et Noelle Ledeur (06 74 83 11 94)
Une pétition est en ligne : cliquer ici
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