Suicide au centre d’appel de Teleperformance

Le 21 décembre 2021, un employé de Teleperformance s’est donné la mort en se défenestrant du troisième étage du centre d’appel égyptien. Sur les réseaux sociaux, certains de ses collègues parlent d’harcèlement moral ayant conduit à cette tragédie


Teleperformance est une société française au CAC40, présente dans plus de 62 pays et possédant 12 établissements en France à Belfort, Blagnac, Bordeaux, Le Mans...
Une enquête de police est en cours pour déterminer quelles sont les raisons du suicide de ce père de deux enfants.
Des caméras de vidéosurveillance pourront certainement déterminer les conditions dans lesquelles a eu lieu cette tragédie. L’accusation a réussi à obtenir les images, mais non sans mal semble-t-il puisque que l’on parlait déjà de dysfonctionnement des caméras suite à un incendie, selon le média "Ahramonline"
Teleperformance a réagi 6 jours après le drame, via un communiqué de presse précisant : « Notre collègue faisait partie de la famille TP depuis 2 ans et était un membre apprécié de notre équipe, il restera toujours dans nos mémoires ».
A date, le communiqué de presse discorde avec les témoignages recueillis par un journaliste arabe qui dévoile que le suicide faisait suite à des brimades de la direction de l’entreprise.
Un collègue de travail témoigne que la victime « a été convoqué la semaine dernière par son manager » et qu’

il " a été informé d’une déduction de quatre jours sur son salaire, car il allait toujours beaucoup aux toilettes en raison de son état de santé. »


Il ajoute qu’on lui a parlé de manière très humiliante en le forçant à démissionner. Le salarié en grande difficulté financière avait décidé de supporter toutes ces humiliations car il attendait impatiemment une prime qu’il devait toucher au mois de février. Mais son manager aurait décidé de mettre fin à son contrat avant cette date, ce qui aurait conduit le salarié à l’irréparable.
Une autre collègue de travail témoigne en pleur sur Youtube : "L'employé passe plus de temps avec vous [sur le centre d’appel] qu'il n'en passe chez lui...

vous traitez les gens comme des esclaves, nous ne sommes pas des esclaves, […] vous piétinez les gens… »


La réputation de Teleperformance n’est plus à faire.
Le syndicat international « Uni Global Union » poursuit l’entreprise devant l’OCDE pour conditions de travail dangereuse dans 10 pays, et notamment suite au fait que le centre d’appel faisait dormir ses employés sur le lieu de travail aux Philippines.
Un journaliste français, pourtant très complaisant et promoteur du patronat des centres d’appels, n’a pas hésité à parler de Teleperformance comme leader de l’intimidation suite à des objurgations menaçantes qu’il aurait reçu.

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