« La préservation des emplois et des compétences doit rester une priorité absolue. Depuis plusieurs mois, j’interpelle le gouvernement sur les conséquences désastreuses d’une telle fermeture. La fonderie sanclaudienne, c’est 70 ans d’histoire, mais surtout plus de 200 familles qui font vivre tout le bassin d’emploi du Haut-Jura. Quand vous condamnez le 1er employeur privé d’une ville, vous condamnez de fait l’ensemble du territoire et sa population », affirme Marie-Guite Dufay.
Pour accompagner la continuité de l’activité, la Région s’est très rapidement positionnée afin de garantir un soutien financier à tout potentiel repreneur. C’est d’ailleurs le sens de l’aide notifiée à M. Hugh AIKEN qui était, il y a peu, intéressé par une reprise.
Aujourd’hui, malgré ce soutien public de l'État et de la Région, aucun projet crédible n’est à ce stade porté à la connaissance du tribunal de commerce.
Face à cette impasse, la présidente de la Région a demandé à la ministre de l’Industrie de réunir en urgence les principaux acteurs de ce dossier et notamment les donneurs d’ordre. Stellantis et Renault doivent en effet garantir leurs commandes jusqu’en 2024, car c’est leur désengagement qui fait aujourd’hui obstacle à toute finalisation d’offre de reprise.
« À l’heure où l’on parle de relocalisation et où la crise sanitaire a rappelé avec force la nécessité de produire en France, il faut mettre de la cohérence entre le discours et les actes. La stratégie des constructeurs automobiles de faire monter en charge les fonderies étrangères au détriment des sites français pour une simple question de rentabilité est inacceptable. Ils oublient que c’est l’État et donc le contribuable qui a participé à leurs sauvetages », conclut Marie-Guite Dufay.
La restructuration de la filière fonderie orchestrée par les donneurs d’ordres et l’État doit être une priorité afin de mener à bien des projets de diversifications sur d’autres marchés que la motorisation thermique. MBF avait pu entamer ce virage, il faut donc poursuivre dans ce sens.
Marie-Guite DUFAY, en soutien aux salariés, se rendra à Saint-Claude ce samedi à l’invitation de l’intersyndicale pour rappeler que « la mort de nos fonderies marquerait le début de la fin de notre industrie ! »