Ce samedi après-midi, à Montagny-lès-Buxy, au domaine de Stéphane Aladame, Gilles Platret a rencontré des viticulteurs représentant plusieurs appellations de la Côte chalonnaise.
Une visite de vigne a permis de prendre connaissance de l’étendue des dégâts provoqués par le gel survenu cette semaine lors de plusieurs nuits consécutives. Une partie importante (voire pour certaines parcelles la totalité de la production) a été compromise. Il en va de même dans un très grand nombre de vignobles de Bourgogne et de Franche-Comté.
Face à cette situation dramatique, qui fait suite à plusieurs années à la météorologie difficile, il importe que la puissance publique soutienne des exploitations qui pourraient à terme être inquiétées, voire pour certaines menacées.
A côté des aides de l’État, Gilles Platret a souhaité que la Région Bourgogne et Franche-Comté, comme l’ont fait d’autres régions à l’image d’Auvergne Rhône-Alpes, puisse être au rendez-vous du soutien financier, à la condition que les dispositifs d’aide ne soient pas une fois de plus de véritables usines à gaz qui découragent les bénéficiaires potentiels de monter les dossiers correspondants.
Pour autant, il faut voir plus loin et envisager l’aide que la Région pourrait apporter demain, sur le long terme, à cette filière d’excellence.
Les dérèglements climatiques font sentir de plus en plus fréquemment leurs effets dévastateurs.
Il importe dans ces conditions d’investir tout à la fois dans la recherche sur les techniques qui pourraient mieux aider les domaines viticoles à passer des nuits de gel récurrentes, mais aussi sur le matériel végétal en lui-même.
Une politique régionale active en la matière devrait favoriser la recherche sur la résistance aux prédateurs de la vigne. Elle devrait favoriser la conservation de la biodiversité de cépages dont les qualités sont reconnues. Elle devrait enfin viser l’adaptation des porte-greffes aux conditions climatiques nouvelles.
En un mot, Gilles Platret souhaite que la Région puisse aider demain la viticulture à voir loin, pour qu’elle puisse se transmettre dans de bonnes conditions à la génération qui monte. Parce que c’est une filière d’excellence et parce que la recherche en la matière placerait notre région à la pointe du progrès viticole.
Voilà assurément une belle ambition pour le vignoble de Bourgogne et de Franche-Comté !