Besançon : le système Fousseret et ses quatorze principales atteintes à la Démocratie

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Jean-Louis Fousseret, maire socialiste de Besançon depuis 2001, est fréquemment accusé d’entretenir un règne rigide d'un point de vue démocratique voir proche de l’autocratie. Il a en effet accumulé, au fil des années, de nombreuses controverses dans ce domaine, dont quatorze principales - car il y'en a beaucoup d'autres mineures ou peu commentées - sont listées et décrites dans cet article. Un rappel pour ne pas oublier ce passif malheureux, et également signifier notamment aux concernés les progrès considérables restant à effectuer...

 

2001-actuellement, gare T.G.V. de Besançon. Un projet ferroviaire à grande vitesse nord/sud (L.G.V. Rhin-Rhône) se met en place au début des années 1990, donnant l’opportunité d’améliorer structures et offres dans les villes de passage dont la capitale comtoise fait partie. Les différentes administrations compétentes se saisissent du dossier, mais deux possibilités s’affrontent : la construction d’une nouvelle gare à 11km du centre dans le village d’Auxon (soutenue par la Municipalité et la S.N.C.F.), ou la réhabilitation de la gare principale Viotte afin d’en faire un complexe exclusif (soutenue par Europe-Écologie/les Verts et de nombreux habitants). Durant les municipales de 2001, la liste E.E.L.V. conduite par Eric Alauzet réalise un bon score au premier tour (plus de 16%, à la troisième position), contraignant le P.S. mené par Jean-Louis Fousseret à une entente (arrivé en tête à 31,70%, mais suivit par le R.P.R. Jean Rosselot à près de 20%). Un référendum est finalement conclu entre les écolos et l’équipe socialiste après de lourdes tractations avant le second tour, mais non sans plusieurs tentatives de revers par la suite, en échange d’une fusion des listes. Le vote se tient le 6 décembre 2001, avec 40% de Bisontins qui s’y expriment et 70% d’opposition à la proposition faite d’Auxon. Grosse claque reçue par l’équipe sortante, en premier lieu Fousseret par ailleurs président de l’association Trans-Europe T.G.V. Rhin-Rhône Méditerranée. Arguant de difficultés topographiques et de soucis de coûts, le projet va cependant se tenir comme prévu et à l’encontre de la décision populaire : 32 millions d’euros investis, une réalisation s’étalant de 2009 à 2011, et beaucoup de rêves futurs... avec de graves conséquences aujourd’hui : le taux d’utilisation étant loin d’être atteint, de nombreux commerces implantés ont fermé, le prix des billets a explosé, et le site même est menacé, la liaison dans son ensemble essuyant un échec commercial. Ce dossier reste l’un des plus emblématiques dans cette catégorie.

 

Années 2000-actuellement, projet et réalisation du tramway de Besançon. Les Pouvoirs publics et en particulier le maire Jean-Louis Fousseret, estimant que l’offre locale de transport en commun, principalement constituée de bus urbains et périurbains, atteint ses limites alors que la demande augmente, décide d’étudier la mise en place d’un tramway. L’opportunité et l’utilité d’un tel projet par rapport aux besoins et à la rentabilité, les couts finalement fixés à 257 millions d’euros jugés élevés et difficilement remboursables pour les 50% empruntés, la contribution des entreprises décriées par leurs dirigeants, les travaux entrainant embouteillages et gênes pour les commerçants, le tracé dépeint comme fantaisiste par l’opposition U.M.P., la déclaration d’utilité publique considérée comme illégitime car reposant sur des prévisions insuffisantes, et surtout la demande d’un référendum consultatif toujours refusée par l’équipe municipale souhaitant éviter la reproduction du dossier de la gare T.G.V., ont suscité des débats et controverses de 2004 à sa mise en circulation août 2014. Beaucoup y voyaient une « divagation mégalo » source de désagréments, et un « déni démocratique » en l’absence de consultations. Aujourd’hui encore, les véhicules bleus sont l’objet de toutes les attentions ; la récente augmentation des impôts locaux, la flambée des tarifs, et la fréquentation décevante, alimentent attaques et quolibets.

 

2005-actuellement, l’éco-quartier des Vaites. Depuis 2005, la création d’un quartier dans la zone dites des Vaites, au nord de Besançon, suscite la protestation des riverains. Secteur encore champêtre, les propriétaires ont été priés de vendre leurs terrains et habitations, de gré ou de force, afin d'entreprendre de nouveaux logements « écolos » agrémentés du passage futur du tram’. Le prix modique (estimé à 8€ le m² alors que la moyenne de l’agglomération est à 150€) et l’utilité douteuse du projet ont suscité la controverse, la mobilisation, et le recours judiciaire, ayant donné raison aux habitants à hauteur de 24€, loin des prix du marché, mais que n’acceptent pas les Autorités par la voix de Jean-Louis Fousseret, part un recours en cassation dés 2013. Aujourd’hui il n’y a plus d’avancées sur ce dossier, mais les desseins du Grand Besançon n’ont pas été officiellement abandonnés. Cette affaire fut la première d’ampleur dans la catégorie immobilière, une autre suite bien plus emblématique portera de vives critiques concernant Jean-Louis Fousseret et ses liens avec les milieux économiques.

 

2008-actuellement, liberté de la presse. Si d’anciens journalistes comptent parmi les proches de Jean-Louis Fousseret, dont un est devenu rédacteur à son service, et que les médias locaux sont parfois jugés trop conciliants notamment par les bloggeurs et acteurs alternatifs, c’est surtout un vecteur-référence qui va attirer les crispations. MaCommune.info, premier site d’actualités en ligne de la région, émergeant à partir de 2008, est en effet souvent accusé de connivence et de propagande par la mise en avant du premier édile. Plusieurs éléments nourrissent ces doutes, son principal actionnaire étant la S.M.C.I., lobby immobilier réputé proche placé sous le feu des projecteurs lors d’un scandale immobilier en 2009, alors que sa fille se trouve responsable de la régie et communication de ce journal. Les journalistes réfutent quant à eux toutes directives et pressions éditoriales.

 

Septembre 2009-septembre 2012, retransmission du conseil municipal. Le débat autour de ce sujet a pris spectaculairement naissance à partir du 29 septembre 2009, lorsque le conseiller municipal MoDem Philippe Gonon décide de se filmer en pleine intervention en proposant l’enregistrement en direct. Jean-Louis Fousseret réagit immédiatement qualifiant ce geste d’antidémocratique et menaçant alors d’engager des poursuites, mais il sera largement désavoué ensuite notamment par des spécialistes ayant démontré la légalité du procédé et l’effet boumerang encouru par le plaignant. Alors que les acteurs locaux et administrés se montrent sensibles à cette possibilité, le premier édile réaffirme en février 2012 refusé toute « incursion » citoyenne en limitant la diffusion à une salle arrière après avoir annoncé un libre accès y compris sur Internet. Les réclamations redoublant avec la déception, il finit par l’accorder en septembre avec une première édition qui sera un franc succès. Mais il aura fallut trois ans et une pression populaire importante pour accéder à cette requête aujourd’hui unanimement défendue.

 

Mai 2011-mai 2012, élections législatives. Député de 1997 à 2002 mais battu face à l’U.M.P. Claude Girard, Jean-Louis Fousseret souhaite néanmoins retrouver les bancs de l’assemblée. Malgré ses nombreuses autres fonctions en particulier de maire et de président d’agglomération, il entreprend alors cet énième mandat profitant du rejet croissant contre l’ère Sarkozy, le déclarant dés mai 2011 à l’Est républicain. Au prélude des législatives suivantes dans la deuxième circonscription du Doubs, il tente de s’imposer comme candidat face au sortant U.M.P. Jacques Grosperrin, ce qui provoque un tollé dans son propre camp. En effet, il n’hésite pas pour cela à vouloir évincer Éric Alauzet, en passe d’être investi dans le cadre d’un accord national P.S./E.E.L.V. Ne parvenant pas à réussir il escompte même lancer une liste dissidente, que seule la menace d’une exclusion fait reculer in-extremis quatre semaines avant le scrutin. Bien que ne croyant pas à ses chances de victoire, Alauzet finira par l’emporter au second tour le 17 juin 2012 à 108 voix près. Cet épisode entachera Jean-Louis Fousseret, accusé d’être prêt à tout pour élever sa carrière y compris « sacrifier » ses partenaires et amasser sans limites les fonctions.

 

Février 2012, menaces de poursuites contre les internautes. Au cœur du dossier brulant du tramway alors à son apogée, Jean-Louis Fousseret annonce à l’Est républicain le 19 février qu’il fera retrouver et attaquera en Justice toute personne qui publiera ou alimentera sur Internet des critiques concernant le projet notamment basés sur la contestation des chiffres officiels. Alors que les coûts annoncés et validés en conseil municipal début 2011 étaient d’abord de 228 millions d’euros, ils sont passés jusqu’à 261 millions faisant s’élever plusieurs voix dont des opposants de l’U.M.P., du MoDem, et du Mouvement Franche-Comté, ainsi que des administrés. La réalité est finalement déclarée à 254 millions d’euros, exemptée de quelques charges annexes comme la réfection de chaussée due aux travaux étant déplacée sur le compte voirie. Une volonté qui a suscité de vives critiques, assimilée à de la censure et un cadenassage de l’information à des instances à la fois juges et parties.

 

Septembre 2012-mars 2013, le Pavé dans la marre. L’association d’art le Pavé dans la Marre, appartenant à la femme de l’adjoint à la culture encore en poste, est l’objet de lourdes accusations politico-financières. L’obtention de fortes subventions de la part de la Mairie, près de 100 000 euros en un an, déclenchent le doute et la critique entre les sommes reçues et les investissements, notamment l’acquisition d’œuvres et de biens immobiliers en Chine. Jean-Sébastien Leuba, adjoint au Maire à la précarité énergétique et conseiller municipal, prends la parole dans ce cadre le 20 septembre 2012 annonçant ne pas vouloir apporter son soutien à de nouvelles délibérations en faveur de la structure. Il ira jusqu’à demander des audits et l’obtention de contreparties, en confrontation avec ses collègues qui parleront en coulisses de trahison. Par ailleurs des conflits d’intérêt sont pointés du doigt, et l’opposition via Philippe Gonon saisit un tribunal qui le déboutera sur ce point. Une commission d’enquête annoncée par Jean-Louis Fousseret admet en mars 2013 dans un rapport des aides significatives sans rien d’immoral ou illégal, sans emporter l'approbation de l'opposition, mais le centre fermera en septembre 2013.

 

Octobre 2012, éviction de J.S. Leuba. Décision consécutive à l’affaire du Pavé dans la marre, Jean-Sébastien Leuba est limogé de ses fonctions d’adjoint mi-octobre, soit trois semaines après ses déclarations au conseil municipal, malgré le soutien des Verts et d’une partie de son camps en off. Cette décision enfonce le clou sur les critiques d’autocratie et de « chape de plomb interne » interdisant le débat public au sein de la Majorité, déjà mis en cause notamment par Éric Alauzet qui déplorait le manque de confiance et de délégation suivant la victoire dés le premier tour en 2008. Après avoir raflé de peu d’être élu secrétaire de section P.S. face à Nicolas Bodin le 15 octobre suivant, imputé à une forme de courage reconnue, Leuba sera finalement peu à peu réintégré avant de retrouver une place définitive lors des municipales 2014 puis dans la nouvelle équipe, et obtient le poste escompté.

 

Juin 2013-novembre 2014, « Toufikgate. » À l’approche des municipales un blogueur « libertaire et antifasciste » opposé au Parti socialiste est poursuivit par la ville de Besançon en juin 2013, pour douze affichettes contre le racisme et promouvant son site apposées sur des gouttières. Une polémique s’en suit, de nombreux internautes et militants défendant la liberté d’expression s’étonnant de voir un activiste renvoyé devant la police et la Justice à ce titre, considérant la manœuvre comme motivée politiquement ; est pointé du doigt un procédé largement utilisé y compris des plaignants, le manque criant d’espaces dédiés à l’expression publique, et la fermeté de la méthode. Toufik-de-Planoise est  reconnu coupable en novembre 2014 de vandalisme à une peine de 70h de travail d’intérêt général, 200€ de dédommagements, et une inscription sur le casier judiciaire. Cette affaire a donné l’impression d’une répression des « adversaires » en empruntant des griefs, voies, et conséquences troubles.

 

Janvier 2014, menaces de poursuites contre J.P. Allenbach. Le Mouvement Franche-Comté, et son président Jean-Philippe Allenbach, affichent depuis des années leur opposition au maire de Besançon sur de larges vitrines au siège situé place du Huit septembre, dernièrement contre le tram’ puis la fusion Bourgogne/Franche-Comté. À l’approche des municipales, un texte évoquant un jeu de mot « qui croit Fousseret bien fou serait » (en référence à ses positions quant à la réforme territoriale) provoque la colère du maire, qui se confiant à l’Est républicain, menace de sévir. Il déclare avoir fait constater l’élément par un huissier de Justice, engagé un avocat sur ses deniers personnels, et entends saisir le procureur pour une atteinte à la fonction (article 433-5 du code pénal). Finalement, prenant peur d’être critiqué et débouté, aucune poursuite ne sera intentée. Si l’affaire n’a pas été importante, les quelques réactions ont néanmoins dénigré une attitude va-t-en guerre pour des « broutilles. »

 

Janvier-mars 2014, « BisonPeint. » Dans le cadre des municipales, un nouveau site Internet apparait en copiant de manière frauduleuse les éléments d’un célèbre bloggeur local. Sa ligne éditoriale consiste en une critique de l’U.M.P. concurrente, et Bison Teint, lésé et intrigué, décide de mener l’enquête, alors que la liste P.S. dément y être liée en quoi que ce soit déclarant en parallèle mener une campagne digne. Toutefois il s’avère que le propriétaire et réalisateur du vecteur est enregistré au nom de la femme d’un conseiller technique du cabinet Municipal, et l’info argumentée une fois publiée créer une très vive controverse. Jean-Louis Fousseret se dit furieux et ignorant, profère en privé des menaces explicites contre Bison teint, alors que l’ensemble des acteurs dénoncent de façon quasi-unanime le procédé et l’affaire prends un tournant national. Jacques Grosperrin dépose une plainte pour l’aspect diffamatoire et tenter de savoir si de l’argent public a servit aux intérêts de la liste sortante, mais la Justice classe le dossier sans suite le 1er avril suivant même si des éléments illustrent de façon évidente l’apport de professionnels aguerris et de moyens conséquents au service d’une seule partie. Un dossier retentissant aux effets désastreux, éclaboussant la Majorité sur des pratiques despotiques « de l’ombre. »

 

Janvier 2014-actuellement, scandale immobilier. En janvier 2014, éclate publiquement une polémique du logement qui couve depuis plusieurs années avec un reportage de France 3. Alors que la ville de Besançon comporte déjà un taux de vacance très fort estimé à plus de 10%, les plus influents promoteurs immobiliers locaux obtiennent avec l’aval des Autorités municipales de nombreux contrats de construction et de gentrification. En jouant sur des lois de défiscalisation, c’est-à-dire l’argent public, alors qu’elles ne sont pas prévues pour cette ville, les chantiers se développent comme jamais par exemple dans le secteur des Hauts-de-Chazal plus tard qualifié de « village fantôme. » Pérennité de l’activité et des bénéfices pour les uns, création d’une croissance fictive et d’un renouveau favorable au mandat pour les autres, c’est en somme le schéma reproché. L’offre bien plus pléthorique que la demande du marché et trop onéreuse aboutira à ce que de nombreux appartements ne trouvent parfois jamais preneur, flouant des petits investisseurs privés à qui des rentes juteuses étaient promises. Jean-Louis Fousseret assumera ces choix, parlant de satisfaire les besoins du marché et sauvegarder les emplois du B.T.P. Après que l’éco-quartier des Vaites ait été pointé du doigt depuis 2005, cette agitation accentue la critique des liens et possibles conflits d’intérêts entre pouvoir politique et économique.

 

Actuellement, cumul des mandats. Alors que le Parti socialiste s’affiche farouchement opposé à l’accumulation de casquettes et qu’un nombre croissant de citoyens s’exprime en ce sens, un pourcentage important d’élus locaux persiste à monopoliser les pouvoirs. C’est le cas de Jean-Louis Fousseret, qui non content d’être le premier édile d’une municipalité de 120 000 habitants est également accaparé avec de nombreuses fonctions : président de la communauté d'agglomération du Grand Besançon, président du Conseil de surveillance du C.H.U .de Besançon, président de la S.E.M. Micropolis, président d'AKTYA (immobilier d'entreprises), président du Syndicat mixte Lumière, président du Syndicat mixte du Parc scientifique et industriel de Besançon (S.M.P.S.I.) , président de la Société anonyme immobilière d'économie mixte de la ville de Besançon (S.A.I.E.M.B.), président du Syndicat mixte de l’Aérodrome Besançon - La Vèze (S.M.A.B.L.V.), président du réseaux des sites majeurs de Vauban, vice-président de l’association des maires des grandes villes de France, président de l’association Trans-Europe T.G.V. Rhin-Rhône Méditerranée, et membre du conseil national du développement durable depuis 2004. Une polémique est particulièrement née en 2013 lorsque le site l’Express le mettait à la trentième place des cumulards de la République, ce que l’intéressé à nié répliquant « disposer de plusieurs postes pour une meilleure gestion dans l’intérêt commun. »

Commentaires

  • La controverse est le propre

    La controverse est le propre de la démocratie qui est un régime censé résoudre les conflits et les contradictions par des procédures et des débats.

    On peut regretter, déplorer, que la gare TGV ne soit pas à Besançon. L'essentiel de la responsabilité en la matière, et surtout la décision, n'incombent pas au maire de Besançon, mais à la SNCF et à l'Etat. Pour qu'il en eut été autrement, il aurait fallu un autre rapport de forces politique. Il ne s'est pas construit.

    On peut avoir sur tous ces sujets des positions différentes, mais la plupart relèvent à mon sens du débat politique. Par exemple sur les Vaites, les deux questions de fond me paraissent le risque de la poursuite de l'artificialisation de bonnes terres agricoles et la nécessité de stopper l'étalement urbain. Vu de ces deux aspects, alors que d'autres peuvent évidemment être soulevés, le projet aggrave une situation pour contribuer à en résoudre une autre…

    Peut-on pour autant parler d'atteinte à la démocratie par Jean-Louis Fousseret ? J'en doute. Qu'il ait de l'autorité, personne n'en doute. Qu'il fasse preuve d'autoritarisme, les avis sont partagés. Qu'il entretienne un « règne démocratiquement rigide, voire proche de l'autocratie », c'est une opinion, librement et vivement exprimée, documentée même, mais son argumentation n'emporte pas toujours la conviction, en tout cas la mienne.   

     

    • Certains points sont en effet

      Certains points sont en effet discutables, et davantage de l’ordre du débat politique. Mais, sur l’ensemble de ces éléments, ce n’est pas tant nécessairement le fond qui est cause, mais la méthode et le manque de débat et concertation publique. J'aurais pu aussi parler de la controverse sur la rénovation du palais des sports, des critiques quant à la dotation aux clubs sportifs de haut-niveau, ou de l'imbroglio autour des fouilles du parking des Remparts Dérasés, mais qui sont là manifestement des erreurs de gestion et communication plus qu'une dérive volontaire. Alors que sur les cas cités, je reste quand même fixé… par exmple pour le tram’, il faut savoir que je me suis toujours prononcé pour, et je crois qu’au final un certain nombre d’administrés, même si évidemment pas très à l’aise avec des désagréments annexes (coûts, travaux…), étaient plutôt de cet avis ; là où est gros souci, c’est comment les choses ont été faites : je décide, vous acceptez, point, là seule marge de manœuvre laissée, grand Prince, ça sera la couleur. Malheureusement, c’est assez valable pour le reste de cet article, même si le sentiment peut prendre parfois plus le pas sur les faits, il y'a une réelle impression de toute puissance et d'unique cantonement au rôle de spectateur pour ceux qui ne sont pas dans les rouages.

  • Danièle Secrétant

    C’est ce genre de débat que j

    C'est ce genre de débat que j'attends dans Factuel. Les positions de Toufik sont claires et argumentées. On peut être d'accord, partiellement d'accord, pas d'accord… mais cette façon de donner des informations, et du …factuel permet de se forger des idées plus claires sur la gestion de la ville. Je me demande si ce "billet" n'aurait pas sa place dans le journal ?

  • Au sujet de l’immobilier, il

    Au sujet de l'immobilier, il y a justement une double page sur Besançon dans le numéro de mars de la revue Que Choisir.

    A noter également : il y a plusieurs années les déchets de mon village étaient ramassés par le SIVOM ; il y avait trois couleurs de sacs pour le tri : sacs gris pour les ordures ménagères, sac bleu pour le papier et carton et sac jaune pour le plastique et le métal. Puis, le ramassage des ordures a été transféré à la CAGB. Le coût pour les habitants a plus que doublé, et le tri est moins bon (deux bacs au lieu de trois couleurs de sac).

    Enfin, au niveau culturel, je suis très investit depuis plusieurs années dans les associations de musique et je regrette que les promesses du maire tardent à se réaliser. L'aménagement du sous-sol du Bastion et la création d'une petite salle de concert pour les associations sont des projets qui trainent depuis 2008 et ça n'a pas avancé d'un millimètre… et ça devient urgent car depuis 2010 plus de la moitié des cafés concerts ont fermés, le public, les artistes et les associations n'ont plus aucun endroit pour jouer et écouter de la musique… Je précise que ces deux projets ont, relativement aux grands projets culturels, un coût très faible, et qu'en plus ils ont été jugés nécessaires et prioritaires par le SOLIMA. Il est d'ailleurs incompréhensible que la ville de Besançon, qui est propriétaire des murs de la discothèque "Le Boxx", est en train de démolir ce bâtiment pour faire des logements à la place, alors qu'il y a trop de logements et plus assez de lieux pour faire de la musique.

    • Merci beaucoup de tes

      Merci beaucoup de tes compléments ! à savoir, pour le ramassage des déchets, au niveau de Besac’, si la gestion est administrative, les tâches sont quant à elles déléguées à une boite privée. Je ne suis pas assez fixé sur la question et ne connait donc pas comment exactement tout cela s’articule, mais ouais y’a à creuser c’est certain… quant au volet culture, dont le point évoqué m’est particulier, voir la réponse à Citronade plus bas. Salutations.

  • On pourra rajouter au passif

    On pourra rajouter au passif de Mr Fousseret , et plus encore de son adjoint Yves Michel Dahoui , la mise à mort de nombreux festivals, les mensonges aux acteurs locaux de la culture , la disparition de la plupart des cafés concerts (pressions multiples) , une disparition inéluctable de la culture locale. Besançon est devenu un dortoir en l'espace de 5-6 ans, une ville que les jeunes et les étudiants souhaitent éviter au maximum , voir fuir (ce qui n'était pas le cas il y a 10 ans !).   

     

    • Ta remarque est tout à fait

      Ta remarque est tout à fait juste est fondée, et à la base je voulais y consacrer une rubrique, tout comme ça pourrait être aussi le cas sur les rythmes scolaires, les voies cyclistes, la réforme territoriale, le mobilier anti-S.D.F., ou encore la vidéosurveillance (ce ne sont pas les reproches qui manquent). Si je ne m’abuse, c’est Pétrement de la compagnie Bacchus qui en 2005 avait fait les premières déclarations assez fortes sur le sujet, parlant de l’autocratie Dahoui et son apparente volonté de mettre sous tutelle municipale l’ensemble des scènes culturelles de la ville pour obtenir un monopole… réalité ou vision partisane (il est de droite), difficile à savoir, reste que quelques années plus tard, avec la Rodia, on se retrouve dans un cas de figure similaire, ou toute initiative populaire/indépendante semble muselée au profit d’une seule possibilité institutionnalisée. On peut parfois reprocher certains d’être dur avec Fousseret car ne partageant pas ses positions, néanmoins quelque soit les sensibilités ou non les acteurs de ce milieu ont à mon sens tout crédit pour estimer cette réalité. Là où pour moi ça à coincer, et c’est la différence dont parle Daniel Bordur ci-dessus entre débat politique et despotisme, la réalité et un peu plus complexe pour le reste ; les bars et établissements de nuit ont, je crois, d’abord et surtout subit les conséquences d’une activité jeune et festive parfois même si rarement jugée débordante, bien qu’animant de façon vitale pour les organisateurs et participants les rues du vieux centre ; de même, la mise à mort des festivals est d’abord due à une baisse de dotation de l’État, même si d’autres postes auraient pu être rabaissés pour les sauver notamment certains salaires mensuels à cinq chiffres ou l’inauguration d’un moyen de transport controversé à quelque 100 000 euros – et la liste est longue ; mais il s’agit de choix, et non de dérapages, combien même ils sont profondément gerbants… une ville morne et champêtre probablement pour rassurer un électorat vieillissant à qui la presse ne berçant que dans le fait divers monte le bourrichon, et un train de vie confortable avec des gadgets plus que discutables, c’est encore différent de la censure, des conflits d’intérêts, des menaces, de la répression, ou de scandales de grandes importances (sans minimiser l’impact ici hein !). Concernant le commentaire de Rémy, qui va en ce sens mais en y incluant en plus le Bastion, je suis bien sur le dossier avec attention, mais, et même si je ne peux qu’amèrement regretter les délais et leurs conséquences, il est encore possible pour le Maire d’honorer sa promesse sans trop de casse, même si à titre personnel je ne suis pas certain de son honneur ayant vu comment il a pu piétiner des projets d’envergure précieux portés par ma main au seul motif de nos griefs politiques. Reste que l’espoir est toujours possible…

      • Les contradicteurs et

        Les contradicteurs et opposants de Jean-Louis Fousseret peuvent lui reprocher beaucoup de choses. Pas d'être un despote. Un destope est, selon le Grand Robert « un souverain qui gouverne avec une autorité arbitraire et absolue », ou dans un second sens « une personne qui exerce une autorité tyrannique ».

        De même, parler d'autocratie à propos d'Yves-Michel Dahoui est à mon sens hors de propos. Un « autocrate », selon le même dictionnaire de référence un « souverain dont la puissance n'est soumise à aucun contrôle », et par extention quelqu'un « qui abuse de ses pouvoirs ». 

        « (…) la critique du langage ne peut éluder ce fait que nos paroles nous engagent et que nous devons leur être fidèles. Mal nommer un objet, c'est ajouter au malheur de ce monde (…) », écrivait Albert Camus en 1944 dans Une Philosophie de l'expression. En 1951, dans L'Homme révolté, il affinait : « La logique du révolté est… de s'efforcer au langage clair pour ne pas épaissir le mensonge universel… » Il est vrai qu'il écrivit aussi que « la société politique contemporaine [est] une machine à désespérer les hommes ». Déjà…

  • les commentaires m
    les commentaires m’apparaissent comme une conjonction / rapprochement de fait mais pour certains totalement erronés ou mal veillant: le referendum sur les deux gares relève de la parodie de démocratie en effet la décision populaire était inapplicable , Allenbach et ses invectives permanentes sur son magasin de centre ville sont choquantes ,l’immobilier de Besançon analysé bêtement sans aucun recul……bref une catastrophe intellectuel mais au bout du chemin le Buzz
    Bravo l’information

    • « l’immobilier de Besançon

      "l'immobilier de Besançon analysé bêtement sans aucun recul" ce sont donc, d'après vous, Que Choisir, France 3, L'Est Républicain et l'auteur du documentaire "La France en face du scandale de l'immobilier" qui se seraient plantés tous les quatre…


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