18 décembre : Journée internationale des migrants

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La pandémie de Covid-19 a contribué à mettre en lumière tout un pan oublié de la société, soit des dizaines de milliers de personnes étrangères qui étudient, travaillent, élèvent des enfants, paient impôts et cotisations sociales, et vivent en France, sans papiers, depuis parfois des années.

Par ailleurs, aujourd'hui, des femmes, des enfants, des hommes continuent à risquer leur vie sur les routes de la migration, victimes des politiques meurtrières de fermeture des frontières, alors même que l’État français est en partie responsable de guerres et de partenariats économiques contestables qui provoquent leur exil. Les migrations sont ainsi le fruit de déséquilibres mondiaux et nationaux grandissants, qui ne cesseront pas avec de simples fermetures de frontières.

Après les mobilisations du printemps, après les centaines de kilomètres parcourus par les sans-papiers lors de la Marche nationale des Sans-Papiers depuis le 19 septembre, nous étions plus de 60 000 à Paris le 17 octobre malgré le black-out médiatique sur ce mouvement national, venus de tout le pays pour défendre la liberté et l’égalité des droits, la régularisation des sans-papiers, unis contre le racisme, la xénophobie… Emmanuel Macron et son gouvernement ont ignoré ce mouvement.

Ce pouvoir méprise les habitants de ce pays, avec ou sans papiers. Unissons-nous !

Les crises que nous vivons (sanitaire, sociale, économique, écologique...) montrent que la régularisation des sans-papiers est une mesure de justice sociale et d’égalité, indispensable pour construire une société plus solidaire et plus sûre. Elles aggravent en effet la situation précaire des personnes exilées, contraintes pour certaines à l'absurdité d'un confinement sans toit. La précarité de statut et l'absence de titre de séjour sont un obstacle réel à l'accès à la prévention, aux besoins vitaux et en contradiction avec une politique de santé globale.

Dans ce pays pourtant le gouvernement refuse de donner les moyens nécessaires à l’hôpital ou à l’école, met des migrants à la rue, continue d’expulser des pauvres de leur logement, fait exploser le chômage et les inégalités dans toute la société, laisse des sans-papiers sans protection en première ligne et remplit les centres de rétention.

C’est la précarisation générale qui nourrit le repli sur soi dans la population.

C’est en luttant ensemble que nous pourrons obtenir l'égalité des droits.

Nous appelons à faire converger tous ces efforts par des manifestations dans toutes les villes et les villages, sur tout le territoire le vendredi 18 décembre, Journée internationale des migrants, pour :

la régularisation de tous les Sans-Papiers,

la fermeture des Centres de rétention,

le logement pour toutes et tous.

 

A Besançon et dans le Doubs, que se passe-t-il ?

Que font la Préfecture, le Conseil départemental, la Ville de Besançon ?

  • Des demandeurs d'asile restent sans hébergement ni ressources (et sous la menace d’expulsion ou de rétention en CRA (Centre de Rétention Administrative) ou hébergés dans des réseaux de solidarité face aux carences de l'État.
  • Des jeunes majeurs sont laissés à la rue dès leurs 18 ans par le Département. Les jeunes non reconnus mineurs sont mis à la rue après leur évaluation et ne sont pas hébergés par le 115.
  • L'obligation de mise à l'abri des mineurs étrangers est régulièrement suspendue par manque de place et soumise à l'obligation d'une prise d'empreintes à la Préfecture.
  • Quant à la nouvelle municipalité, elle disait dans son programme vouloir devenir une Ville Accueillante et annonçait la création d'un réseau de protection d'urgence pour les personnes vulnérables, dont font partie les migrants. Nous attendons patiemment un signe de sa part qui confirme ces déclarations…

L'Assemblée locale de Franche-Comté des États Généraux des Migrations unie à la Marche des Solidarités appelle à nous rassembler

le 18 décembre à Besançon

Place Pasteur à 17 h 30

pour une marche aux flambeaux

Premières organisations signataires :

ACAT-Franche-Comté, Association Comtoise pour la Connaissance du Maghreb et du Monde Arabe (ACCMMA), Assemblée locale Franche-Comté-Sud des EGM , Alternatiba et ANV COP 21, Asso-Cairn de Larnod, Association des Cambodgiens de Franche-comté, ACAFC, CCFD-Terre Solidaire du Doubs, CDDLE, CFDT retraités du Doubs, CGT ADDSEA, CGT AHS Franche-Comté, UD CGT du Doubs, UL CGT de Besançon, EDGE, FSU 25, La Vie Nouvelle de Besançon, Ligue des Droits de l'Homme – section de Besançon, Mouvement de la Paix de Besançon, MRAP, SOLMIRE, SOS Racisme-Besançon, Terre des Hommes-délégation du Doubs, Union syndicale Solidaires 25, Welcome-Franois-Serre

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