Depuis le 20 mai, le porte-conteneurs X-Press Pearl brûle devant le port de Colombo au Sri Lanka, dans une indifférence coupable. Serions-nous devenus habitués des marées noires au point de ne plus réagir ?
Au-delà des hydrocarbures et de l'acide nitrique qui vont ravager les fonds marins et des produits chimiques utilisés pour éteindre l'incendie, le plus gros de la pollution provient de millions de granulés de polyéthylène destinés à l’industrie de l’emballage, déversés en mer et sur les plages. Ces granulés vont être dispersés par les courants et s'accumuler aux continents de plastique flottant. Ceux qui arrivent sur les plages ne sont qu’une partie de ce qui va se retrouver dans l’estomac de toute la faune marine. Si les pêcheurs Sri Lankais vont voir leur seul mode de revenu réduit à néant, cette catastrophe va venir accentuer la menace plastique dans les océans.
Lorsque les écologistes réclament une politique du zéro déchet, il ne s'agit pas d'une lubie, il s'agit d'une protection de la faune marine, il s'agit d'une politique de santé mondiale, il s'agit de protéger les emplois des pécheurs là-bas et de créer de l'emploi ici.
Notre région compte des écoles d'ingénieurs spécialisées dans les emballages sans plastique, la région peut soutenir le développement de la consigne. Nous ne sommes pas condamnés à regarder les marées noires s'enchaîner.
Présidente de la région Bourgogne-Franche-Comté, je ferai de l'économie circulaire, du ré-emploi et de l'éco-conception une priorité.
Stéphanie Modde, tête de liste