Une fois de plus, le Lundi de Pentecôte sera travaillé cette année, au titre de la journée dite « de solidarité », imposée par le gouvernement.
Il revient à l’employeur de décider sur quel jour férié il mettra ses salariés à contribution pour cette journée de travail non rémunérée.
Pour nous ce sera donc ce lundi 24 Mai.
Malgré les revendications citoyennes pour plus de pouvoir d’achat, plus d’égalité fiscale, le gouvernement et le patronat viennent encore et toujours mettre les salariés à contribution !
Pour quel résultat ?
Le constat c’est que les problèmes persistent dans les EPHAD, aussi bien que dans les entreprises d’aide à la personne.
Que ce soit au niveau des salariés qui s’en plaignent régulièrement, mais aussi malheureusement, au niveau des bénéficiaires, (parfois nos proches), qui n’ont pas toute l’attention et les soins qu’ils méritent (et ce malgré le prix élevé qu’ils paient déjà de leur poche).
Et pourquoi son financement pèserait sur les seuls travailleurs ?
La perte d’autonomie, quel que soit l’âge, fait partie des risques qui doivent être couverts par la branche maladie de notre sécurité sociale. En aucune façon, elle ne peut être gérée en dehors de celle-ci et financée autrement que par la cotisation sociale sur le travail.
Il est inacceptable qu’une nouvelle fois, il faille que les travailleurs soient mis à contribution parce que le gouvernement a fait le choix de servir les riches et les entreprises.
Les moyens de financement d’une sécurité sociale pour tous sont là, il faut juste la volonté politique en toute justice et équité :
- exonération de cotisations sociales faite aux entreprises : 35 milliards d’euros
- Crédit Impôt Compétitivité Emploi : 27 milliards d’euros perçus surtout par les grosses entreprises et qui n’a pas réduit le chômage de masse
- Crédit Impôt Recherche : 6 milliards d’euros, là aussi pour les grosses entreprises et pourtant une recherche en pleine déconfiture
- réforme de l’impôt sur la fortune : 5 milliards d’euros rendus aux très riches.
Ces quatre éléments représentent 73 milliards d’euros, et, encore, ce n’est qu’une partie des 230 milliards d’euros d’argent public octroyés aux entreprises chaque année.
La prise en charge de la perte d’autonomie est estimée à environ 10 milliards d’euros par an, « seulement » pourrait-on dire, au vu des sommes octroyées aux nantis et aux entreprises.
Et dernièrement, le gouvernement laissait entendre qu’il envisageait de mettre en place une nouvelle « journée de solidarité » en place en supprimant un nouveau jour férié de plus ! Idée qui n’est pas loin de refaire surface avec la crise du COVID-19, nous l’avons décrypté dans certains discours politiques…
De plus, tout le monde n’est pas logé à la même enseigne, certaines entreprises ne faisant tout simplement pas travailler leurs salariés pour cette journée de « solidarité », en les laissant profiter de leur jour férié.
C’est ce que nous demandons pour les salariés de PMTC, mais que la Direction refuse.
Il est urgent de faire entendre notre mécontentement, et de protester contre ces mesures injustes !
Le syndicat CGT de Peugeot Motocycles appelle donc à la grève, ce Lundi 24 Mai 2021.
La CGT de PMTC, le 20/05/2021