Vaîtes : « Nous souhaitons faire confiance aux citoyens pour parvenir à un consensus »

« Un dialogue et une concertation d’un autre temps, une prise en compte trop partielle des enjeux environnementaux ont rendu complexe l’issue politique du projet d’éco-quartier des Vaîtes. Nous souhaitons faire confiance aux citoyens pour parvenir à un consensus. »

Depuis le 17 juin, le site des Vaîtes est illégalement occupé par des opposants au projet, des militants d’extrême gauche et des écologistes extrémistes. Ce n’est pas l’apparence gentillette qui atténue la violence démocratique d’une infraction caractérisée à la loi.

Dès le premier conseil municipal, nous avons demandé́ à Mme Vignot de condamner cette occupation illégale et nous saluons sa décision de faire respecter l’ordre républicain en exigeant la destruction de la « tour vigie » des Vaîtes. Il s’agit désormais de faire appliquer cette décision.

Nous avons régulièrement évoqué le sujet des Vaîtes durant la campagne électorale. Et contrairement à celles de Mme Vignot ou M. Fagaut, notre position est constante et claire.

Le problème est patent. Aujourd’hui, la population bisontine est en baisse quand celle de la périphérie progresse, contrairement à ce qu’il se passe à Dijon.

Nous voulons rendre la ville plus attractive pour les familles. Pour les accueillir, notre ville a besoin de logements à prix abordable, de tailles adaptée, avec des espaces extérieurs privatifs, ouverts sur la nature.

Nous souhaitons la poursuite du projet d’éco-quartier des Vaîtes avec une prise en compte plus exigeante des enjeux environnementaux, une baisse du nombre de logements et la création de vastes jardins et parcs publics en cohérence avec la zone humide à préserver.

Refuser de construire aux Vaîtes comme le demande la droite de M. Fagaut et l’extrême gauche locale, est un non-sens écologique, urbanistique et économique :

- C’est repousser les familles en périphérie générant ainsi d’importantes nuisances, de la pollution et des embouteillages ;
- C’est favoriser l’étalement urbain donc le bétonnage de sols agricoles en milieu rural ;
- C’est acter une gabegie financière irresponsable de plusieurs millions d’euros engagés dans les études et les aménagements déjà réalisés ;
- C’est réduire encore un peu plus l’attractivité́ de Besançon et de ses commerces de centre-ville au profit des zones commerciales périphériques.

La position de la droite et de M. Fagaut constitue un encouragement à l’occupation et au désordre, donnant une forme de légitimité aux occupants du site, prêts à le transformer en ZAD. Une position d’autant plus incompréhensible, que son projet a été inventé entre les deux tours de l’élection municipale pour se verdir.

Nous souhaitons une position claire sur les intentions de l’actuelle majorité municipale. Tantôt favorable au projet puis défavorable en fonction de ses alliances politiques, le discours de Madame Vignot est incompréhensible.

En quoi la création d’un comité d’experts, intitulé « GIEC local » dont le nom indique qu’il s’agirait d’évaluer l’évolution du climat serait en mesure d’appréhender le projet dans sa globalité écologique, économique, sociale et démocratique ?

Pour sortir de l’impasse, nous souhaitons faire confiance à l’intelligence collective. Seule une convention citoyenne, associant plusieurs dizaines de citoyens tirés au sort, donc neutres, qui s’investiront durant plusieurs week-ends pour maîtriser le sujet peut conduire à un consensus.

Éric Alauzet, Karima Rochdi, Laurent Croizier, Nathalie Bouvet

Laisser un commentaire