Le Contrat de Plan État / Régions (CPER) 2021-2027 annonce un « effort historique pour encourager la relance de l’activité en engageant de grands travaux en 2021 et en 2022 » ...
Pour l’écologiste Pascal Blain, tête de liste pour le Jura aux prochaines élections régionales avec Stéphanie Modde, « il y a urgence à entrer dans ce Monde d’Après tant réclamé par une grande partie de nos concitoyens et dont la Convention citoyenne pour le Climat s’est faite l’écho ». Alors que l’érosion de la biodiversité – les scientifiques évoquent la 6ème extinction des espèces - et les changements climatiques s’accélèrent, la transition écologique et énergétique doit tout naturellement être le fil rouge, le fil conducteur de ce CPER …
Enfants des âges farouches ?
Poussés par leur président, Clément Pernot, les élus du Conseil Départemental du Jura font resurgir un serpent de mer, le projet d’une liaison à 2×2 voies entre Poligny et Vallorbe pour relier Lausanne. Ils espèrent capter ainsi quelques millions du plan de relance … « Leur a-t-on dit qu’en France la hausse des températures a atteint +1,7 °C depuis 1900 et s’est accélérée ces dernières décennies ? » s’interroge le chef de fil écologiste. « À tous les niveaux, nous devons être exemplaires, de l’individu à la collectivité territoriale, de la nation au monde afin d’éviter l’effondrement qui se profile, suivant ainsi la biodiversité ». Les millions mobilisables pourraient servir tellement mieux l’économie et l’emploi local, s’ils étaient investis pour répondre aux attentes des Jurassiens, au service des missions sociales ou d’éducation qui sont les compétences prioritaires des départements. « Mobilisons plutôt les artisans jurassiens pour rénover nos collèges, isoler les logements sociaux qui sont encore pour beaucoup de véritables passoires thermiques, démultiplions les toitures solaires sur les bâtiments publics, … »
Le climat a déjà changé … et cela s’accélère !
Météo France vient de rendre publique une étude qui indique que les conséquences sur notre territoire s’accentueront inévitablement d’ici 2050. Nous pourrions subir des canicules quasi permanentes en été, des sécheresses beaucoup plus longues, la moyenne montagne ne verrait plus de neige (avec des effets importants sur les cours d’eaux et milieux humides) … Si nous ne renforçons pas suffisamment nos actions de lutte contre le changement climatique, le réchauffement pourrait être encore plus fort en seconde moitié de siècle. Le réchauffement atteindrait 3,9 °C par rapport au climat actuel d’ici la fin du siècle si nous n'agissons pas maintenant concluent les scientifiques de cette institution.
Le plus gros émetteur de gaz à effet de serre : les transports
La mobilité a trop souvent été regardée uniquement à travers le prisme des infrastructures routières. Les écologistes invitent tous les acteurs concernés à investir et à s’investir dans la lutte contre le changement climatique, à participer à la transition écologique au profit de tous plutôt qu’à encore chercher à faciliter la circulation routière. « Construire de nouvelles routes aurait immanquablement pour premier effet de développer encore davantage la circulation routière » affirme le candidat écologiste. « Ensemble il faut agir pour qu’il y ait moins de véhicules qui circulent sur les routes, en offrant des alternatives multimodales et en organisant mieux nos déplacements. » développe Pascal Blain. Et de préciser « les pistes à travailler ne manquent pas : faire des gares ferroviaires des lieux de mobilité multimodale, augmenter fortement les liaisons régionales en transports en commun, encourager le covoiturage, rendre attractifs les commerces de proximité, limiter le trafic poids lourd en transit en transférant le fret vers le fer ; la voie d’eau (là où elle le permet sans atteinte aux milieux) et/ou les autoroutes existantes, travailler sur les plans de déplacements d’entreprise, développer un télétravail mesuré et choisi dans les entreprises, … »
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