Un couteau ? ou une allumette ?

Une femme a été tuée en France, hier, vendredi 23 avril.

Une mère de famille.

Ce n'est pas la première de l'année. Ce n'est pas un féminicide non plus.

C'est peut-être pour cela qu'on en parle. A moins que ce ne soit une volonté de l'agresseur ?

Certains agresseurs, même morts, mettent en échec leur adversaire, et gagnent la partie... Pourquoi leur donne-t-on une telle victoire ?

Pourquoi joue-t-on avec le feu ?

Un homme tue une femme, mais comme ce n'est pas la sienne alors cela met la république en danger ?

Peut-être est-ce parce que le couteau utilisé étincelait de quelques lueurs de convictions ? Toutes petites flammes dans un esprit vacillant.

Mais flammes attisées par des souffrances longuement mûries en haine par de lointains affineurs.

Pourtant le feu, aussi sacré soit-il, ne peut brûler que ce qui est combustible. Notre République serait-elle inflammable ?

A voir s'enflammer les réseaux sociaux, on se dit que le danger est plutôt là, dans cette foule aussi prompte à s'embraser qu'un djiadiste ou qu'un baril de pétrole du Moyen Orient.

Hier, un homme armé d'un couteau de cuisine, face à 66 732 538 français, n'a tué "qu'une " personne. C'est infiniment trop mais dans l'absolu, c'est ce que l'on déplore tous les deux ou trois jours sans que la République ne vacille pour autant.

Pourquoi avoir fait de la publicité à celui-là ?

Pourquoi prendre des risques avec "le combustible" ? Avec tous ces français qui ne demande qu'à s'enflammer dès qu'on le leur demande de l'étranger, en langue étrangère, avec une formule mal comprise : "Allahu Akbar".

Formule magique ? Formule Tragique ?

Grâce à elle, un français déséquilibré peut, tel un domino, faire basculer tous les français déséquilibrés qui penchent, un peu trop d'un côté ou de l'autre de l'échiquier politique, ce plateau de jeux, terrain de guerre des extrêmes, qui voit basculer jusqu'à l'extrême centre

En même temps

Ce n'est pas surprenant : les idéologies ne réfléchissent pas beaucoup. Et quand elles le font, c'est pour renvoyer la lumière, en miroir.

Par contre les idéologies s'affrontent, aux élections, sans couteaux mais avec des phrases assassines, sans morts visibles mais avec des victimes. Du haut de leurs tribunes, elles s'acharnent à "allumer le feu, et faire danser les diables et les dieux, allumer le feu et voir grandir la flamme dans vos yeux."

Les français craignent les idéologies extérieures, pourtant ce sont leurs propres idéologies qui mettent la république en danger.

Combien de femmes sont mortes en France, aujourd'hui 24 avril ?

24 avril 2021

Lucie

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