« Tous ensemble, tous ensemble » … mais pour quoi ?

Le reportage de Daniel Bordur à propos de la manifestation bisontine contre le projet Peillon est troublant. Les manifestants interrogés indiquent tous vouloir une modification des rythmes scolaires mais pas de celle là. Et chacun d'avancer des pistes mais toutes sont différentes. Il n'y aurait pas eu de concertation. A voir ...

Les rapports, colloques ou différents travaux sur ce thème  se sont multipliés depuis des années. Sans aboutir faute de réelle volonté politique. Les constats et propositions étaient à peu de chose près ceux que fait maintenant Peillon. Celui-ci a d'ailleurs négocié avec les syndicats enseignants avant et après les présidentielles sans qu'il y ait de désaccord sauf avant de conclure et de s'engager devant la corporation enseignante.

Faut-il rappeler que lorsque Darcos et Sarkozy ont supprimé le samedi matin en 2007, de manière brutale, sans débat, alourdissant par le soutien scolaire la journée de classe des élèves les plus fragiles, les protestations n'ont été que formelles, sans action d'éclat, sans grève, sans manifestation ? Une seule voix forte s'est fait entendre, celle d'Antoine Prost parlant de Munich pédagogique. Une voix dans le désert ...

Le problème posé par le débat sur ce projet est bien celui de la méthode. Qui décide in fine et au nom de quoi. Cela me fait penser aux discussions sur la limitation du cumul des mandats. Les citoyens y sont majoritairement favorables, la plupart des constitutionnalistes également. Mais pour les parlementaires, majoritairement, de droite comme de gauche, c'est "pas maintenant", "quand les conditions seront remplies" (et chacun d'avancer les siennes), "si tout le monde le fait" ...

Au bal des hypocrites, il y a du beau monde sur la piste.

Laisser un commentaire