Après une assemblée générale qui a réuni près de 200 salariés de l’entité Steam de General Electric, une grève et un rassemblement porte de la découverte à Belfort sont organisés lundi 29 mars contre le nouveau PSE qui doit supprimer 300 emplois en France. Le Parti Communiste du Territoire de Belfort les soutient.
Ces dernières semaines, les salariés de GE et d’Alstom ont fait la démonstration qu’ils avaient les leviers pour se faire entendre. Réels producteurs des richesses qui alimentent les profits de la firme, ils ont réussi, par leurs actions convergentes et radicales, à obtenir des primes, des recrutements, l’arrêt d’un projet de délocalisation d’activités de service, des garanties nouvelles sur l’hygiène et la sécurité au travail, des engagements sur la commande publique avec l’annonce de la fabrication à Belfort de la future locomotive du TGV du futur.
Loin des démarches de délégation à la justice ou à l’Etat, ce sont les rapports de force engagés par les salariés sur le lieu de travail qui permettent d’obtenir des avancées concrètes.
Nous appelons l’ensemble de la population et des élus du département à les soutenir dans cette nouvelle action contre un PSE qui pourrait hypothéquer la capacité française de production et de maintenance d’équipements de la filière électronucléaire, impliquant un risque sur la sûreté du parc français et même mondial puisque la turbine Arabelle produite à Belfort équipe la moitié des centrales nucléaires du monde.
Les compétences de l’entité Steam sont en effet transversales, et l’arrêt du charbon ne saurait justifier l’actuel PSE, à plus forte raison à la veille d’une revente qui pourrait ramener l’établissement sous contrôle français.
Plus généralement, tous les emplois détenus par GE en France et en Europe correspondent à des compétences indispensables à la transition énergétique vers un mix décarboné garantissant une énergie, et singulièrement une électricité, accessible à toutes et tous.
En matière d’équipements énergétiques comme de santé, de vaccin ou de médicament, les logiques de profitabilité immédiate sont contraires aux intérêts des hommes et des femmes et de la planète. Ils sont même contraires à l’efficacité économique et environnementale.
Il faut donc d’urgence préserver l’existant, en développant une nouvelle logique d’investissements utiles, émancipés des marchés financiers, où les emplois et la formation deviennent le nouveau levier du développement.
Le Parti communiste propose :
- La sécurisation de tous les emplois industriels et l’élévation du niveau de formation et de qualification avec comme mesure d’urgence l’arrêt de tous les PSE dans la filière énergétique et le recrutement en CDI des intérimaires
- La reconstitution d’acteurs industriels nationaux pilotés par les services publics (EDF pour l’énergie) au sein de grands pôles publics, fonctionnant avec de nouveaux critères d’efficacité (emplois, formation, préservation de l’environnement) et de nouveaux pouvoirs des salariés, des élus, des usagers avec comme mesure d’urgence pour la filière énergétique la création d’un GIE (Groupement d’intérêt économique) associant les principales entreprises et qui aurait comme responsabilité de redonner une cohérence dans une nouvelle logique de coopération et d’investissement
- Une nouvelle planification démocratique articulant une cohérence nationale se préoccupant de la souveraineté, de l’indépendance, des coopérations internationales, et l’échelon régional pertinent pour la définition des besoins d’emplois, de formations, de financements, d’accès à l’énergie et aux transports, d’impulsion de dynamiques locales avec comme mesures d’urgence le lancement du programme de construction de réacteurs EPR de nouvelle génération et la prolongation de la durée de vie des tranches nucléaires actuelles au- delà de 40 ans.