Soutien aux personnels de réanimation de l’hôpital de Chalon-sur-Saône

Dans une lettre ouverte adressée au Président de la République Emmanuel Macron, les personnels soignants et non-soignants de l’hôpital de Chalon-sur-Saône ont tenu à répondre au propos du chef de l’état. Lors de son allocution, il a été frappant de constater qu’aucune réponse n’a été apportée aux inquiétudes urgentes exprimées par les personnels hospitaliers. Ce dernier, s’adressant à des soignants, a expliqué que le problème principal de l’hôpital public ne résidait pas dans les manques de moyens, mais dans l’organisation de ce dernier. Qui plus est, Emmanuel Macron refuse de prendre sa part de responsabilités directes et indirectes dans les politiques menées ayant détruit des dizaines de milliers de lits durant les 20 dernières années dont 4000 durant son quinquennat. A Besançon, la mobilisation contre la suppression définitive de 28 lits Soins de Suite et de Réadaptation (SSR) a été suivie il y a quelques jours.

Les personnels hospitaliers pointent sa responsabilité à juste titre : « Nous tenons à vous rappeler que vous êtes, à titre personnel, dans les arcanes du pouvoir depuis de nombreuses années. Vous occupiez un poste à l’inspection générale des finances dès 2004 (il y a donc 16 ans), étiez secrétaire général adjoint de l’Élysée en 2012 et ministre de l’économie en 2014. Ainsi, les « débits » dont vous parlez ne sont pas des dettes dont vous « héritez » mais vous appartiennent, certes partiellement, mais directement. »

Les soignant.e.s fustigent la gestion « entrepreneuriale de l’hôpital public » ainsi que « l’absence d’anticipation de la survenue d’une crise sanitaire ». Sur ces points, la France insoumise de Bourgogne-Franche-Comté ne peut que dresser le même constat que les soignant.e.s. En effet, nous militons de longue date pour remettre sur pieds l’hôpital public, considérant que la santé ne devait pas être soumise aux règles du marché. Nous parlons ainsi de planification sanitaire dans le plan économique que nous avons présenté à l’Assemblée nationale.

Voyant arriver une potentielle deuxième vague épidémique, les parlementaires et les militant.e.s de la France insoumise ont alerté sur l’absence de stratégie visant à faire face aux manquements observés en mars et en avril. Il n’est plus possible de revoir des hôpitaux saturés, où les personnels sont à bout, sous-équipés et vêtus de sacs poubelle et totalement traumatisés. Un tiers des personnels soignants disent vouloir quitter le monde de la santé. L’alerte maximale est depuis longtemps atteinte lorsque l’on veut bien regarder le fait que les hôpitaux ont été traversés par des mouvements de contestation sans précédent depuis plus d’un an.

Formation, recrutement, moyens humains, matériel et financiers, planification sanitaire : voilà ce dont l’hôpital public a besoin. Et ce, « quoi qu’il en coûte » comme avait dit Emmanuel Macron.

Nous adressons nos salutations les plus fraternelles aux personnels de l’hôpital de Chalon en particulier et au monde de la santé en général. Les mauvais jours finiront.

La France insoumise de Bourgogne-France-Comté

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