Site pollué de Pomona à Besançon : de l’art de mettre la poussière sous le tapis

Le sol d'un site industriel pollué officiellement reconnu potentiellement dangereux pour la santé va être ouvert au public, sans aucune considération pour la qualité des eaux du sol. (voir notre communiqué ici)

C'est ce que vient d'autoriser le préfet du Doubs, par la voix de son secrétaire général : il ne veut pas dépolluer les sols pour "garder la mémoire de la pollution".

Conclusion : un musée en plein air de la pollution ?

Voici l'arrêté en question, et ci-dessous, la réponse que nous a adressée la préfecture le 3 août.

Gilles Benest, FNE 25-90

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Vous m·avez fait part de votre inquiétude concernant le terrain situé rue de la rotonde à Besançon ayant été exploité par la SNCF puis par la société Pomona jusqu’en 1996, pour lequel il a été mis en évidence une pollution des sols.

Ce terrain vient de faire l’objet d’un arrêté de servitudes d’utilité publique qui en limite l’usage à un parking. Il permettra donc de conserver la mémoire de la pollution des sols et d’encadrer tous les éventuels travaux qui seraient, dans le futur, projetés sur le site.

Cet arrêté prévoit notamment que, dans le cas de la construction d’un parking, les sols de ce terrain soient recouverts par un enrobé étanche afin d’empêcher toute infiltration des eaux de ruissellement au droit du site. Il permet également d’encadrer la gestion des terres polluées si elles devaient être manipulées dans le cadre de travaux.

Si elle n’impose pas l’enlèvement de toutes les terres polluées et des cuves d’hydrocarbures, la solution projetée qui consiste à créer un parking à cet emplacement permet une nette amélioration de la situation environnementale du site et de maîtriser les risques sanitaires.

En effet, rajout d’une couverture étanche en bitume permet de couper les éventuelles voies de transfert de composés polluants entre l’air et le sol et, d’autre part, de gérer les eaux pluviales de manière à éviter les infiltrations directes et empêcher le transfert de substances polluées entre le site les eaux souterraines. Par ailleurs, les cuves d’hydrocarbures ont été dégazées et inertées au béton.

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