Depuis l’éclatement de la pandémie, les français·es prennent conscience avec effarement et colère du mal qui a été fait depuis plus de 30 ans à leur Sécurité sociale. Tous les ans, chaque budget voté se traduit par de nouvelles fermetures d’hôpitaux, de lits de réanimation, de suppressions de services…
L’hôpital public est contraint de dégrader son service et la crise du Covid n'en est pas la cause mais le révélateur.
La situation est particulièrement diffcile pour celles et ceux qui, habitant en milieu rural, sont éloignés de centres de soin équipés. Exécutantes zélées des politiques libérales, les Agences Régionales de Santé (ARS) « rationalisent » l’offre de soins dans les territoires - en bon français, elles la réduisent - au point de provoquer des drames épouvantables et révoltants.
Ce fut le cas par exemple, le 9 mars dernier, pour cette mère de famille de 44 ans résidant à Ouagne dans la Nièvre, victime d’une rupture d’anévrisme cérébral. Elle décède après de longues heures d’attente et une évacuation vers Dijon (là où les services de soin critiques sont centralisés) rendue impossible en raison d’une indisponibilité des hélicoptères. Les Bourguignons et Franc-Comtois savent-ils que l’ARS, en plus de supprimer les plateaux techniques dans les chefs-lieux d’arrondissement, a imposé d’économiser sur le transport d’urgence vitale ?
Cette histoire tragique n’est malheureusement pas un cas isolé. Plusieurs incidents graves survenus ces dernières semaines sont imputables à ces politiques de casse de notre système de santé public. Notre Région doit se mobiliser !
Le Temps des cerises s’engage à prendre les mesures nécessaires pour garantir une égalité d’accès à la santé à tous les citoyen·nes, qu'ils vivent en zone urbaine ou rurale.
Nous garantirons le maintien des 2 CHU de Besançon et de Dijon, nous développerons des centres publics de santé pluridisciplinaires avec des médecins salariés, nous rouvrirons des services d’urgence de proximité, lits et maternité dans le cadre du Schéma Régional de Santé.
Notre santé est un bien public, protégeons-la !