Rencontre et questions suite à la venue de Carlos Tavares sur le site de Sochaux

1. La première question concerne la création de "Stellantis" :

Avec la fusion de PCA et FCA nous ne pouvons que redouter les conséquences sociales pour les salariés à l’image de ce que subissent déjà ceux d’Opel/Vauxhall-PSA mais aussi les salariés de Faurecia qui ont fait les frais de cette fusion. Des milliers d’emplois ont déjà été supprimés. Sur Sochaux ont peut compter plus de 2000 emplois supprimés en 4 ans ! Les deux groupes ayant une forte implantation industrielle en Europe notamment, constituera certainement aux yeux des actionnaires un inconvénient, que vous vous empresserez de rectifier en faisant la chasse aux doublons dans tous les secteurs d’activité, avec de fortes inquiétudes notamment pour les salariés de la RD2 mais aussi pour les salariés de la DEUR !

La question est la suivante, le projet Sochaux 2022 quasiment finalisé, où nous pouvons déjà constater une accentuation de la dégradation des conditions de travail, par le manque de moyens de production mais aussi par le manque d’effectif évident, sera-t-il impacté par ce mariage ? Quelles seront les conséquences en termes d’emplois sur le site de Sochaux ? Et quelles conséquences en termes d’organisation du travail sur le site de Sochaux ?

2. La deuxième question concerne les effectifs et les salaires :

Les effectifs fondent à force de d’externalisation et de sous-traitance, à force de départs poussés dans les mesures du DAEC, cela fait maintenant plusieurs années que le nombre d’emplois précaires ne baisse pas sensiblement, cela démontre que l’embauche de ceux-ci est nécessaire et justifiée puisqu’il ne s’agit pas d’un accroissement temporaire d’activité mais plutôt du nombre d’emplois nécessaires pour sortir le nombre de véhicules commandés, financièrement l’entreprise en a les moyens, la prudence n’est plus de mise, l’entreprise ne s’en portera pas plus mal, au contraire, des emplois durables garantissent aussi une certaines qualité dans le travail effectué. Avec la crise sanitaire, la baisse des effectifs s’est accentuée par le renvoi brutal de presque 600 intérimaires sans même respecter vos propres engagements concernant le délai de prévenance ce qui met en difficulté des centaines de travailleurs de la région…. Nous tenons aussi à dénoncer l’envoi des salariés professionnels sur les postes de fabrication qui remplacent les intérimaires mis à la porte. Nous pensons qu’il est nécessaire d’avoir des effectifs supplémentaires aussi pour faire face à l’épidémie de la COVID.

Nous tenons à dénoncer l’opacité dans les équipes lorsque des cas de Covid sont déclarés dans les équipes ce qui renforce l’inquiétude des salariés : nous pensons que les salariés doivent savoir et doivent aussi avoir la possibilité de se faire tester par le service médical s’ils le souhaitent. D’autre part il faut des temps de pauses supplémentaires pour pouvoir se laver les mains, et renforcer les équipes pour pouvoir nettoyer les outils et des remplaçants dans les équipes pour pouvoir permettre ces mesures, et également, une baisse des cadences.

Alors que les salariés passent la plupart de leur temps au travail avec les H+ et les allongements d’horaires à foison, les salaires chez PSA sont particulièrement bas, le coût de la vie augmente de façon importante et les salaires eux stagnent et sont anormalement bas. Nous demandons un rattrapage minimum de 400 euros net sur le salaire de base, et pas un salaire inférieur à 1800 euros, salaire qui fait vivre les salariés au jour le jour. Et que l’on ne nous dise pas qu’il n’y a pas d’argent 600 millions d’euros de bénéfices pour le premier semestre 2020 alors que pendant plus de 2 mois les entreprises en France n’ont pas tournées.

D’autre part ce que nous trouvons choquant dans la période, ce sont les 168 millions d’euros jetés par la fenêtre en rachat annulation d’action, alors que dans le même temps PSA a eu recours au chômage partiel et que les finances publiques ont été mises à contribution pour payer les salaires, que les salariés ont perdu 16 % sur leur salaire pendant une période et dû laisser des jours de congés.

Dans la même veine on apprend par la presse que pour la fusion PSA FCA un bonus de 1, 7 millions serait donné au futur président et que Mike Manley lui toucherait également plus de 7,15 millions d’euros. (5 fois son salaire).

La question est la suivante est-il prévu des embauches pour les années à venir afin de garantir de meilleures conditions de travail et des augmentations de salaires ?

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