Régulation du sanglier : la chasse à l’affût et à l’approche est autorisée sur certains territoires


en mars et les lieutenants de louveterie sont mobilisables en tir de nuit de mars à fin mai sur l’ensemble du département Le bilan de la saison de chasse 2020-2021, à fin février, affiche un prélèvement significatif de 9 661 sangliers sur le département, traduisant une forte mobilisation des chasseurs en Haute-Saône.

Des évolutions locales sont observées, qui pourraient être le signe du début d’une baisse des populations de sanglier nécessaire à la restauration de l’équilibre entre agriculture et gibier. Les modalités de gestion des laies mises en place pour la saison 2020-2021 (marquage dérogatoire pour les communes en point noir, alerte et surveillance, relevage des taux de prélèvement minimaux) ont conduit à la mobilisation de certains territoires dont la mobilisation doit être saluée.

Pour autant, plusieurs facteurs doivent inciter à rester extrêmement vigilant :
• le niveau de prélèvement demeure élevé pour au moins la troisième saison consécutive,
• les dégâts sur prairie à la fin de l’été et à l’automne 2020 étaient localement très marqués,
• les conditions hivernales (températures et fructifications forestières) sont susceptibles de contribuer au succès reproductif de l’espèce.

La préservation des productions agricoles reste clairement une priorité. C’est dans cet esprit qu’une prolongation de la chasse du sanglier, uniquement à l’affût et à l’approche en mars avait été proposée aux membres de la commission départementale chasse et faune sauvage (CDCFS).

Elle constitue une mesure non contraignante, offrant une possibilité supplémentaire aux chasseurs d’intervenir de façon volontaire sur des situations de dégâts de fin d’hiver sur prairies.

Cette proposition a recueilli un avis majoritairement défavorable des membres de la CDCFS réunis le 16 février dernier. Elle a également conduit à l’expression de l’opposition de nombreuses personnes, particulièrement des chasseurs, dans la phase de consultation du public qui s’est achevée le 2 mars.

Madame la préfète relève que cette mesure n’a pas pu susciter une adhésion de la part des chasseurs, premiers acteurs de la maîtrise des populations de sanglier, alors même que cette mesure n’a qu’un caractère volontaire. Les arguments avancés dans le cadre de la consultation ont tenu notamment dans la crainte exprimée de voir la présence de l’espèce de sanglier fragilisée en Haute-Saône.

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