Reconstruire un rapport de force à Belfort

1000 personnes se sont rassemblées à Belfort ce samedi pour l’emploi industriel, quand elles étaient entre 2500 et 5000  il y a un an, et entre 5000 et 8000 en juin 2019. Pourtant, la conscience que General Electric est en train de démanteler le site industriel grandit, et l’urgence de la situation exige la construction de rapports de force extrêmement puissants qui soient en mesure de bousculer le gouvernement pour le contraindre à sortir de son inaction.

C’est un travail de fond qu’il faut mener, reposant sur la mobilisation de tous les salariés et des habitants autour de propositions rassembleuses et porteuses d’espoir. Il ne suffit plus d’être d’accord pour dire non à la désindustrialisation, il faut construire de manière unitaire, dans le respect de toutes les forces syndicales et politiques représentées dans le département, des contre-propositions de nature à enrayer vraiment l’hémorragie. L’opportunisme et les tactiques de division nous mèneront tous dans le mur.

Le maintien des emplois et des compétences, la formation, la cohérence industrielle d’une filière stratégique de la fourniture d’électricité bon marché et non polluante, une stratégie publique de la transition énergétique élaborée démocratiquement, un engagement de l’Etat, avec ses leviers financiers, pour sortir des griffes prédatrices de General Electric sont les bases du rassemblement. Elles ont été approuvées par l’ensemble des forces politiques locales et la CGT au travers de l’adoption de la motion « General Electric ça suffit ! Pour une stratégie publique de la filière énergétique ».

Plutôt que de s’éparpiller dans des textes ne reposant sur aucun travail concret, nous invitons les forces de gauche à porter cet appel dans leurs réseaux militants et d’élus, dans leurs directions, pour lui donner la portée dont nous avons besoin. Il s’agit de faire de l’avenir de la filière énergétique française un sujet majeur de politique nationale.

Pour sa part, le parti communiste continuera son patient travail de terrain auprès des habitants et des salariés pour les unir autour de l’exigence d’un retour en maîtrise publique de l’ensemble de la filière énergétique, pour un investissement au service des emplois dans les territoires, de la recherche et développement, de la cohérence. Il met à disposition sa carte-pétition "Pas d'électricité sans industrie, pas de choix citoyen sans maîtrise industrielle". Il soutiendra toutes les actions des salariés construites dans l’entreprise sur les enjeux industriels d’une souveraineté énergétique française reposant sur un mix énergétique.

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