Réaction de Christine Bouquin, Présidente du Département du Doubs à l’annonce du décès de Georges Gruillot

J’ai appris ce soir avec une grande tristesse et une grande émotion la disparition de Georges Gruillot, premier président du Département du Doubs élu en 1982 après la décentralisation.

Maire de Vercel, conseiller général puis sénateur durant de longues années, Georges, pour nous tous, c’était avant tout « Le Président » !

Celui dont la voix tonnait dans les couloirs de l’Institution et dont la stature impressionnante n’avait d’égale que son grand coeur et son souci du bien-être de ses proches comme de ses concitoyens.

Son caractère bien trempé cachait une vraie sensibilité qu’il mettait au service du bien commun avec une incroyable capacité à convaincre et à rassembler autour de ses idées.

On peut dire de lui qu’il possédait une qualité précieuse qui fait les élus d’exception : il aimait les gens.

Georges Pompidou parlait « des politiques au sens vrai du terme, ceux pour qui les problèmes humains l’emportent sur tous les autres, ceux qui ont de ces problèmes une connaissance concrète, née d’un contact avec les hommes, non d’une analyse abstraite ».

C’est la description que j’aurais moi-même faite du Président Gruillot sans en changer le moindre mot.

De son métier de vétérinaire, il avait gardé une solide connaissance du monde rural qui lui permettait d’être à l’aise en toutes circonstances, de la ferme du Haut-Doubs à l’hémicycle du Sénat.

C’était un visionnaire qui savait anticiper l’évolution et les besoins. La route des microtechniques en est un exemple puisqu’elle a permis un développement économique des territoires traversés.

Notre Département perd un homme politique d’envergure et qui aura oeuvré sans compter dans l’intérêt général pour le Doubs et ses habitants.
C’est sous son impulsion que j’ai démarré mon parcours politique en 1989 et il restera pour moi, au-delà d’un ami très cher, un exemple et un guide.

Je présente mes plus sincères condoléances à sa famille dans ce moment si douloureux et m’associe à leur peine.

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