Réaction à l’expression de la présidente de la région Bourgogne Franche-Comté en faveur d’une reprise publique de la branche énergie de General Electric

La présidente de la région Bourgogne Franche-Comté s’est adressée au Président de la République pour demander une reprise publique de toute la branche énergie de General Electric.

Nous ne pouvons qu’approuver cette exigence que nous portons depuis plus d’un an et autour de laquelle nous mobilisons avec notre carte-pétition : pas d’électricité sans industrie, pas de choix citoyen sans maîtrise industrielle.

Pour garantir vraiment l’avenir des activités industrielles détenues actuellement par General Electric, cette reprise publique doit être associée à des projets industriels garantissant un mix électrique apte à répondre aux différents défis posés par l’exigence climatique, la précarité énergétique, et le risque de coupure d’électricité.

L’augmentation de la part d’éolien doit s’accompagner de sources équivalentes pilotables pour compenser l’intermittence. Ceci peut être réalisé avec des petites centrales à gaz pour lesquelles les compétences existent à Belfort.

Les centrales hydrauliques nécessitent un vaste plan de rénovation qui justifie le maintien des compétences belfortaines sur l’alternateur équipant les turbines hydrauliques.

L’électricité d’origine nucléaire demeure aujourd’hui incontournable pour garantir la souveraineté énergétique et la satisfaction des besoins, en l’absence de solutions de stockage massif de l’électricité. Il faut lancer un vaste plan de construction de centrales de nouvelle génération au rendement bien meilleur, et reprendre le programme Astrid pour le recyclage des déchets nucléaires.

Cette vision ambitieuse nécessite des moyens de financement nouveaux échappant aux logiques de rentabilité immédiate. Il faut mobiliser l’argent des banques, et en premier lieu celui des banques publiques telles que la Banque Publique d’Investissement, au service de nouveaux critères d’efficacité, reposant sur le développement de l’emploi, des qualifications, de la formation, de la recherche.

Mais pour la faire vraiment gagner, il faut impliquer les salariés avec leurs syndicats, les forces politiques, les citoyens, dans la résistance et la construction d’alternatives. Cela pourrait commencer par la transparence sur toutes les aides publiques accordées à General Electric et l’organisation d’un véritable débat sur la manière d’utiliser les fonds disponibles dans le cadre du plan de relance actuel.

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