Présents dans le rassemblement du collectif des entrepreneurs et salariés en difficulté, nous en partageons la colère et les inquiétudes.
Non seulement la politique gouvernementale est un échec sur le plan sanitaire, mais elle est un échec sur le plan économique. Nombre de commerces, de PME, d’indépendants, sont aujourd’hui dans une situation telle qu’ils pourraient ne pas se relever d’un nouvel arrêt prolongé de leurs activités.
Il y a urgence à agir pour garantir un avenir à des secteurs structurants de notre tissu économique, pourvoyeurs d’emplois non délocalisables, créateurs de lien social. Nous ne voulons pas d’une gestion de crise qui permettrait aux géants du commerce en ligne de prospérer pendant que nos villes deviendraient des cités dortoirs.
Nous demandons que les commerces de ville puissent rouvrir dans le respect des protocoles sanitaires mis en œuvre au moment du déconfinement. Ils relèvent de secteurs essentiels car la vie humaine continue.
Pour les secteurs où les protocoles sanitaires de distanciation ne peuvent être mis en œuvre, comme la restauration ou l’évènementiel, il faut un plan d’urgence garantissant les emplois, les salaires à 100% dans le cadre d’un dispositif de chômage partiel, le report des loyers et des remboursements de prêts, des aides directes non remboursables à la condition stricte que les emplois soient conservés.
Ce dispositif d’urgence pourrait être abondé par le rétablissement de l’Impôt sur la fortune, une taxe sur les GAFAM et NATU, une modulation de l’impôt sur les entreprises pour le rendre plus juste.
Comme dans d'autres domaines, le gouvernement utilise la crise pour servir toujours mieux les intérêts du capital financiarisé au détriment des petites entreprises, des salariés, des services publics. Il est désormais évident que cette politique n'est pas faite pour répondre à l'urgence actuelle et aux défis futurs. Pour le PCF, il est temps d’engager une rupture avec un modèle à bout de souffle.