L’être humain est souvent plein de contradictions. Nous voulons tout et son contraire, sans en supporter les conséquences et surtout que le soleil continue à briller !
Le consommateur que nous sommes tous aimerait bien pouvoir manger sans s’empoisonner mais que ça ne lui coûte pas plus cher que le minimum qui s’affiche aujourd’hui aux caisses des hypermarchés, et surtout ne pas réfléchir que les fraises, ça ne pousse pas forcément en hiver.
Le citoyen aimerait bénéficier de tous les services publics, en payant pas trop d’impôts pour peu qu’il ait la chance d’en payer (ben oui, ça veut dire qu’il travaille et touche un salaire !), y compris aller en 2 heures de TGV à Paris voire à Turin, ou prendre l’avion pour Porto avec une compagnie low cost, même si on n’est pas sûr que les salariés soient bien traités …
Je mélange tout ? Pas tant que ça ! Regardez : pour prendre le train ou l’avion, il faut des lignes de chemins de fer, des zones aéroportuaires, des parkings pour poser sa voiture, des routes pour accéder aux gares et aux aéroports.
Pour faire ses courses pas cher dans un hypermarché, il faut encore des parking pour se garer juste à côté de l’entrée du centre commercial, des surfaces de magasin, de stockage, des camions sur les routes pour que les rayons soient bien fournis, des hangars pour stocker les marchandises …
Et pourtant, quand on retourne dans le coin de notre enfance, cette nouvelle ligne TGV, cette autoroute, ça ressemble quand même à un sacré coup de canif dans ces paysages qui nous ont fait rêver …
Regardez encore : de la fenêtre du TGV justement, voyez ces paysages, ils vous semblent tellement naturels, tellement « normaux », à peu près comme vous les avez toujours vus, au coup de canif près … ! Mais y voyez-vous la main de l’Homme ? La trace de l’agriculteur, du forestier, qui année après année façonne cette colline, cette vallée, sème, coupe, récolte, produit … pour nous, pour notre alimentation, pour notre maison, notre confort… Naturel, normal ? Pas tant que ça … Si nous n’y prenons pas garde, et si nous ne posons des choix de consommation, de vie, responsables, tout ça évolue lentement, doucement, vers un monde toujours plus industrialisé, toujours plus bétonné, « tégévéisé », plus vite plus loin plus …
Et si on s’arrêtait pour réfléchir au monde que nous voulons vraiment ?
Eglantine